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CHEMINI - Travaux de réalisation d'un poste éléctrique de 400/200 KVA : Le maire gèle le chantier par arrêté municipal

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C’est un arrêté peu ordinaire que vient de prendre le président de l’APC de Chemini, M. Madjid Ouddak. Dans le cadre d’un projet de construction d’une centrale électrique juste au pied de l’antenne TDA, et compte tenu de l’état déplorable et dangereux du chantier, le maire a décidé de prendre le taureau par les cornes en procédant au gel du chantier devant accueillir un poste de 400/200 KVA. Par ailleurs, pour étayer la décision de geler le chantier, qui s’étale sur 12 hectares, l’édile communal avance une ribambelle d’arguments, notamment le procès verbal du 26 février 2018 afférent à l’examen des résultats de l’étude géotechnique du glissement survenu au niveau du site de réalisation dudit poste, sis au lieu-dit Ahammam N’Ath Ugana. Cette étude fait ressortir des décrochements sous forme de glissements, visibles en surface et ceci menace en contrebas des remblais déversés au point de provoquer la disparition de plusieurs nappes phréatiques d’eau potable, dont celles de Tulmut qui alimente les villages de Boumellal et Louta, ainsi que les sources de Tamsegdout qui alimentent plusieurs villages des communes de Tibane et Sidi Aïch. «Des fissures accompagnées d’escarpement en marches d’escalier sont le signe de glissement de terrain à caractère rotationnel et complexe. Ces fissures sont visibles sur le côté sud du site», peut-on lire dans le rapport d’expertise qui nous est remis par les comités de villages de Boumelal et Louta. «Au termes de cette étude, il y a lieu de retenir que le sinistre, décrit dans notre rapport, s’est produit à la faveur du concours des facteurs géologiques, hydrogéologiques, hydrologique et anthropique. Le facteur déclenchant semble être le terrassement et le remblai de terrain au niveau de la zone d’étude et l’eau par suite de son infiltration à travers la surface de terrassement et du remblai», conclut le rapport d’expertise. Ce danger qui plane tel un couperet a fait sortir les villageois de leurs gonds, en observant des journées de protestation devant le chantier et devant l’APC de Chemini en novembre 2016. Ainsi, l’arrêté que vient de publier le premier magistrat de la commune met l’accent sur le gel des travaux jusqu’à la prise en charge des préoccupations citées dans le procès-verbal du 26 février 2018, tout en exhortant tous les intervenants au niveau du projet à l’exécution dudit arrêté.

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Bachir Djaider

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