Le CNES dénonce «une mascarade»

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L’assemblée générale de la commission des œuvres sociales de l’université Abderrahmane Mira de Béjaïa (COSUB) s’est tenue, avant-hier, malgré la demande de la section syndicale du CNES au ministre de l’Enseignement supérieur et de la Recherche scientifique d’ordonner le report de cette réunion à une date ultérieure. Une demande, donc, qui n’a pas reçu un écho favorable de la part de la tutelle. Dans une déclaration rendue publique, hier, le coordinateur du CNES à l’université de Béjaïa a qualifié cette AG de «mascarade». «Lorsque nous parlons d’assemblée générale des œuvres sociales de l’université, qui est membre et qui ne l’est pas ? Lorsque nous comparons avec le fonctionnement des associations, est membre électeur et éligible tout adhérent qui est à jour dans ses cotisations. Dans notre cas, il n’y a pas de cotisation, ce qui induit automatiquement que tout salarié de l’université est membre de ladite AG.

Nous sommes autour de 3 000 salariés à l’université. Et si nous parlons de quorum, il faudrait 900 pour qu’il soit atteint. Ils étaient une poignée. Ils étaient au plus une centaine lorsque je suis entré à l’auditorium Saâdi Djaâfri, lieu de la mascarade. (…) C’était une AG sans enseignants parce qu’il est plus difficile de faire du chantage à un enseignant qu’à un humble agent de sécurité. Puis, pourquoi parler de quorum des membres de l’AG alors que 7 sur 9 des membres de la COSUB étaient absents, dont 6 ont justement refusé de cautionner la mascarade», a déclaré le coordinateur du CNES de l’université Abderrahmane Mira de Béjaïa. Ce dernier a qualifié la présentation des bilans moral et financier de la COSUB de «simulacre», tout en soulignant que six des neuf membres de cette commission «refusent catégoriquement le bilan que la présidente a concocté pour le présenter devant l’AG à cause de diverses imperfections dont des dépenses injustifiées et des inadéquations par rapport au programme élaboré par ladite AG il y a de cela plus d’une année». Par ailleurs, l’auteur de cette déclaration tire à boulets rouges sur l’administration rectorale, lui reprochant de cautionner cette AG «illégale». « (…) Les œuvres sociales servent de quasi caisse noire pour le recteur, lui l’ordonnateur en chef du budget de l’institution. (…) Je dis tout simplement halte à la dilapidation des deniers publics et que la louche remonte à la surface ce qu’il y a au fond de la marmite», a-t-on dénoncé.

B. S.

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