À l’occasion du 27e jour du mois de Ramadhan et à la veille de l’Aïd El-Fitr, les villageois d’El Misser, dans la commune d’Aït Aggouacha, ont perpétué la traditionnelle Thimechret.
Ainsi, trois bœufs ont été immolés et une waâda a été organisée au niveau d’El djamaâ du village, dans une ambiance familiale et de fraternité. Pour cette louable initiative, les villageois et les membres du comité du village n’ont pas ménagé leurs efforts pour la réussite de Thimechret. Cette fête a été rendue possible grâce aux dons des habitants du village. Cette pratique ancestrale revêt un caractère socio-humanitaire où l’on pense à autrui en aidant les plus démunis à l’approche des fêtes de l’Aïd. «Le jour de Thimechret reste un moment magique qui restera gravé à jamais dans les mémoires. Il s’agit d’un lègue de nos ancêtres et chaque année, avant les fêtes de l’Aïd El-Fitr et de Achoura, nous perpétuons cette tradition afin que tout le monde soit sur le même pied d’égalité. Pour cette année, trois bœufs ont été sacrifiés. Thimechret permet, ainsi, aux habitants de se retrouver dans la joie et la fête», dira un quadragénaire dudit village. Et de poursuivre : «Les générations futures doivent perpétuer la tradition car, en plus de sa dimension symbolique, Thimechret possède aussi une dimension à caractère social. Elle met aussi sur le même piédestal les citoyens et permet surtout aux moins nantis de connaître la joie de l’Aïd».
Youcef Ziad