La situation se corse davantage

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Encore une fois, l’assemblée convoquée par le maire de Yattafen, Rachid Amrane, avant-hier, n’a duré que le temps de marquer la présence et de lever la main. Six élus ont approuvé les propositions du maire. Mais la majorité, constituée de sept autres élus, l’a emporté en rejetant les propositions, refusant tout compromis. Une quinzaine de minutes auront ainsi suffi pour lever la séance. Pourtant, à cette réunion extraordinaire convoquée par le maire, il y avait du monde. Près d’une cinquantaine de citoyens de la commune étaient présents dans la salle. Au sortir de l’AG extraordinaire, les citoyens qui attendaient impatiemment dehors, dans les cafés ou la place publique, n’en revenaient pas de cet énième cul-de-sac dans lequel s’est enfoncée leur municipalité. «Nous allons droit dans le mur. Tous les projets sont bloqués à cause de cette mésentente qui a toutes les couleurs d’un affrontement de politiciens», dira un citoyen non sans faire part de son regret d’avoir voté le 23 novembre dernier. «Comment se fait-il que pour gérer une si petite commune, composée de 2 grands villages, les 13 élus ne se sont toujours pas entendus. Pourtant, plusieurs solutions ont été proposées. Mais, à chaque fois, une partie change d’avis après avoir signé un PV ou fait des propositions. Pourquoi ce revirement de situation ?», s’interroge un autre citoyen présent dans la salle de délibération. Le maire, Rachid Amrane, nous fera un rappel de la dernière rencontre avec le wali, tenue le 18 septembre : «Nous avons départagé les postes, mais, apparemment, rien ne semble convaincre les élus contestataires de travailler pour leur commune». Suite à ce que d’aucuns qualifient d’échec, une personne très influente dans la commune s’était proposée de faire la médiation. Un élu s’était aussi engagé à rejoindre l’autre camp et débloquer ainsi l’APC. Suite à quoi, une réunion avait regroupé, mardi passé, le maire, le candidat tête de liste indépendante B et le tête de liste PT au domicile du médiateur, ayant voulu raisonner les élus et trouver une sortie de crise. «Hélas, cette réunion de réconciliation s’est soldée par un échec. Et cette fois-ci, c’est le président de l’APC qui aurait refusé, après consultation de son exécutif, de céder les postes proposés devant le wali», dit-on sur place.

Mhanna Boudinar

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