La CADC accède à son siège de Tizi Ouzou

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Les délégués de la Coordination des archs, daïras et communes de la wilaya de Tizi Ouzou ont obtenu avant-hier l’accès à leur nouvelle permanence au chef-lieu de la ville des Genêts. Cette information nous a été confirmée, hier, par Mustapha Mazouzi qui a précisé que les clés des nouveaux locaux leur ont été remises par le chef de daïra sur introduction du gouvernement. Ce siège qui faisait jadis office de cantine communale de Tizi Ouzou, du côté de la maison de l’artisanat, servira de point de convergence des délégués, victimes des événements du Printemps noir et à leurs parents. La vocation principale de ce siège, selon Mazouzi, sera dévolue aux membres des trois commissions de suivis installées lors du derniers conclave interwilayas tenu le 11 février dernier à Tizi Rached. Initialement, la CADC avait souhaité récupérer son ex-siège de permanence sis au théâtre communal Kateb-Yacine qui leur a été confisqué de force par la police qui avait opéré un assaut spectaculaire le 23 mars 2002 sous les ordres de l’ex-chef du gouvernement, Ali Benflis. Plusieurs délégués furent d’ailleurs arrêtés et emprisonnés, sans jugement, durant cinq mois. La reprise du dialogue entre les archs et le gouvernement le mois dernier aura permis de bannir définitivement la phase de confrontation par l’entame du processus de mise en œuvre de la plate-forme d’El Kseur. Cette nouvelle donne aura aussi voulu que les membres de la délégation des archs émettent au chef du gouvernement le vœu de récupérer la permanence de la CADC qui contient toujours des dossiers et autres paperasses liés aux tragiques évènements de 2001. Seulement voilà, même si M. Ouyahia avait acquiescé à cette demande, les délégués du mouvement citoyen seront confrontés à l’opposition du maire de Tizi Ouzou qui scella les portes du théâtre communal. Une attitude qui sera interprétée comme étant une suite logique à la position politique du parti dont est issu le maire, le FFS en l’occurrence, hostile à l’avènement des archs. Néanmoins, les délégués n’ayant assurément pas voulu engager un bras de fer avec le président de l’APC, Chérif Aït Ahmed, ont préféré interpeller leur vis-à-vis lors du dialogue afin d’obtenir un local. ’’Nous n’avons aucunement l’intention de relancer les hostilités avec qui que ce soit. Notre préoccupation actuelle est d’entamer le travail qui marquera à jamais la fin d’une crise qui a trop duré. Les délégués ont besoin d’un local pour mettre à l’œuvre la tâche des commissions de suivi…’’, nous a expliqué Mazouzi.

M. A. T.

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