Un label, des potentialités et des ambitions

Partager

Depuis sa création, l’entreprise était (et elle l’est toujours) d’un apport plus que considérable dans le processus d’électrification rurale du pays, et de la Kabylie.Les deux principales entreprises concernées par ce programme à savoir SONELGAZ et KAHRIF sont des clients permanents d’Electro-Industries. La qualité des produits fabriqués par l’entreprise y est pour beaucoup. Son label est connu et reconnu depuis plus d’une quinzaine d’années à travers tout le territoire national. De plus, l’ex-ENEL continue de maintenir un très bon rapport qualité-prix et ce, en dépit de la cherté (la rareté parfois) des matières premières et de la concurrence de plus en plus féroce, des produits importés.Outre ses activités de production, l’entreprise s’est également dotée d’une unité de prestations techniques qui assure le maintien des équipements. Cette unité s’est lancée depuis peu dans un ambitieux programme de sous-traitance extérieure.Depuis mai 2004, Electro-Industries est certifiée ISO 9001 version 2000.Pour ce qui est des équilibres financiers de l’entreprise, il semblerait que les choses rentrent graduellement dans l’ordre. Après l’inquiétante asphyxie financière des années 1999, 2000, 2001, 2002 et 2003, l’entreprise a pu accéder à une appréciable embellie depuis qu’elle a eu droit au dernier trimestre 2003 à un plan d’assainissement. Un assainissement qui s’est révélé salutaire pour l’ex-ENEL qui se retrouve aujourd’hui dans une situation de totale viabilité.Et pour preuve, ses chiffres d’affaires annuels ne cessent de monter crescendo depuis l’an 2000, passant de 1 milliard de dinars à 1 milliard 650 millions de dinars en 2004. Mieux, pour l’année 2005, la direction prévoit des statistiques encore plus appréciables. Des statistiques qui frôlent le milliard 756 millions de dinars.En plus clair donc, l’entreprise a pu réaliser une croissance de 65% en quatre ans. Une performance qui aurait pu être encore plus spectaculaire n’étaient les colossales sommes que l’ENEL payait aux banques sous formes d’intérêts sur les emprunts. Ces intérêts qui ont enfoncé l’entreprise dans l’endettement étaient de l’ordre de 1 milliard 300 millions de dinars.Concernant l’exploitation, il faudrait savoir que tous les produits d’Electro-Industries sont intégrés à 100%. En effet, tous les moteurs et les transformateurs sont d’authentiques « produits maison », puisque fabriqués au sein même de l’unité. Contrairement à ce que l’on pense, l’Electro-Industries ne fait pas dans le montage ni l’assemblage. Elle s’approvisionne elle-même en matières premières (importées d’Allemagne, de l’Angleterre, de la France et de la Turquie) qu’elle fait transformer sur place à Azazga.La fabrication des accessoires obéit à un procédé similaire.Sur un tout autre registre, il est également utile de savoir que l’ex-ENEL dispose d’énormes potentialités humaines et jouit, en son sein d’un climat social assez serein.De fait, et pour pallier au nombre de plus en plus important de départs en retrait, l’entreprise a opté ces dernières années pour une politique de rajeunissement des effectifs. Cette option, très méritoire mais néanmoins dictée par un besoin strictement économique consiste à recruter des diplômés universitaires (ingénieurs, TS, etc.) dans le cadre du dispositif du pré-emploi. Après une première période d’essais qui s’étale de 12 mois, assortie d’une rallonge de six mois, la nouvelle recrue peut prétendre à signer un contrat actuel d’une durée d’une année à l’issue duquel il sera soumis à une évaluation finale. Dans la majeure partie des cas l’entreprise n’oppose aucun inconvénient pour continuer à prolonger les contrats de travail.Par ce fait, la direction espère préparer la relève d’une manière active et contribué ainsi au rehaussement du niveau de l’encadrement.A Electro-Industries, près de 98% des employés perçoivent un salaire minimum de 20 000 DA. Ces rémunérations sont annuellement augmentées de 1,2%. Selon M. Akliouat, le DG « l’évolution des carrières est étudiée et très motivante au sein de l’entreprise, et c’est ce qui explique le fait qu’un bon climat social règne au sein de l’unité ».Tout en reconnaissant que l’entreprise peut faire travailler plus que les 910 salariés actuels, M. Akliouat dira toutefois que la direction s’attèle toujours à gérer l’effectif actuel pour se prémunir de tout déséquilibre financier qui pourrait être provoqué par l’élargissement de la masse salariale.

Ahmed Benabi

Partager