La fin de l’année scolaire à Tizi Ouzou s’annonce chaude et difficile. Apparemment, les rapports entre le bureau exécutif du SETE/UGTA et le premier responsable du secteur éducatif de la wilaya sont tendus, pour ne pas dire qu’ils se dirigent vers une partie de bras de fer. La goutte qui a fait déborder le vase est sans doute la dernière rencontre tenue entre les deux partenaires mercredi dernier.“Devant cette attitude qui n’honore guère notre institution, le bureau exécutif du SETE/UGTA a jugé avec sagesse et civilité de se retirer de la réunion et a décidé de convoquer son conseil en session extraordinaire pour ce dimanche afin de prendre les mesures qui s’imposent contre ce responsable qui a terni davantage l’image de la famille de l’éducation”, écrivent ces responsable syndicaux dans une déclaration dans laquelle, par ailleurs, ils ont mis à nu la démarche du directeur de l’éducation en lui répondant par ricochet : “Suite au comportement odieux du pseudo-responsable de l’éducation entaché de propos indignes envers les représentants des travailleurs lors de la rencontre du 11 mai, plusieurs fois reportée, nous avons préféré nous retirer”. Car, ont-ils ajouté, ce responsable qui incarne le mensonge et la tyrannie n’a d’éléments de réponse sur sa gestion désastreuse que de verser son venin sur les travailleurs dévoués. Contacté, l’un de ces responsables du bureau du SETE nous a déclaré au sujet de cette guerre ouverte que “la quasi-totalité des situations financières déposées au Trésor sont rejetées. Quant aux anomalies, elles sont légion. L’exemple du PC/4 de 6000 PEF est truffé de nombreuses erreurs. Certains travailleurs n’auront plus de chance de récupérer leur dû”. Notre interlocuteur s’interrogera : “Comment se fait-il qu’un responsable d’un secteur aussi névralgique n’a pas de secrétaire général, ni de chef de personnel ni encore moins d’un chef de service paie qui n’est autre qu’un intérimaire ?”. Selon toujours ce même syndicaliste, “les situations inhérentes au règlement financier des rappels d’échelons et des vacataires non payés jusqu’au jour d’aujourd’hui ne sont pas régularisées en dépit de toutes les déclarations faites par le directeur de l’éducation en février dernier”. En raison de tous ces problèmes, il faudrait s’attendre à une fin d’année houleuse si bien qu’on peut lire en conclusion dudit document : «Enfin, pour parer à tout dérapage éventuel qui menacerait aussi, les examens de fin d’année, le SETE/UGTA interpelle pour la énième fois les pouvoirs publics (wali, ministère…) pour mettre un terme définitif à cette gestion anarchique.»
H. N.