La CNPSEL exige des excuses de Zerhouni

Partager

« Bouchaïr ne s’est pas et n’a pas à s’excuser, il n’a fait que son travail dans le cadre des prérogatives que le président de la République lui a conférées. A contrario, c’est le ministre de l’intérieur, Nordinne-Yazid Zerhouni qui devrait

s’excuser », c’est en ces termes que le rapporteur de la CNPSEL, M. Kessal Kamel à ouvert son point de presse, tard dans la journée d’hier au siège de la CNPSEL, en l’absence du Dr Bouchaïr.

L’orateur a, d’emblée, placé ce rassemblement avec les journalistes dans le cadre de « clarifier des choses ». Il s’est dit outré du fait que le communiqué de la commission n’ait pas été publié dans l’APS ni même diffusé par l’ENTV, condamnant au passage, cette censure. Le communiqué en question était une réponse aux déclarations du ministre de l’Intérieur qui, lors du compte-rendu des résultats des législatives avait déclaré que le coordinateur de la CNPSEL s’était rétracté et s’est même excusé après qu’il eut envoyé une lettre au président de la République lui demandant d’intervenir personnellement afin de mettre fin aux agissements de l’administration, ayant eu écho de nombreux dépassements.

Ceci dit, M. Kessal qui déclare que « M. Bouchaïr n’est que le coordinateur de la commission et que cette lettre a été rédigée par l’ensemble des représentants de partis excepté le FLN et que c’est les membres de la commission qui en assument la responsabilité ». Il s’est dit outré par le fait que M. Zerhouni ait accusé la commission de n’être que « régleur de la circulation à El-Bayadh », alors que cette dernière, a-t-il poursuivi, a pendant la journée du vote saisi les walis sur pas moins de 100 dépassements enregistrés à travers le territoire national.

Le communiqué de la commission en question, censé être diffusé par l’APS et l’ENTV, déplore les propos du ministre de l’Intérieur soulignant que « la lettre adressée au président de la République était un travail collectif, explicité dans une conférence de presse animée par le coordinateur, sans avoir demandé aucune excuse à quiconque ». Le communiqué ajoute que « malgré les dissemblances idéologiques et politiques entre les membres de la commission, celle-ci s’est gardée de mettre en avant l’intérêt de la nation et le respect du choix du peuple contre toute tentative de nuire à la transparence de ces élections, conformément au décret présidentiel qui la régit, et qui constitue une première et devrait être remerciée le cas échéant ».

Après cette brève intervention, les organisateurs du point de presse ont levé la séance non sans préciser que le rapport final de la commission sur les irrégularités ayant entaché le scrutin, sera transmis au Conseil constitutionnel au courant de la semaine.

Par ailleurs, aucune réponse n’a été fournie quant à l’absence du Dr Bouchair de ce point de presse. S’agit-il de démontrer que celui-ci n’est autre qu’un coordinateur et que tous les membres peuvent parler à sa place ? En tout les cas et après une vingtaine de minutes de la fin de la rencontre, il a été remarqué la sortie de M. Bouchaïr du siège de la commission regagnant sa voiture.

Yassine Mohellebi

Partager