Le football algérien malade de ses dirigeants

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En effet, beaucoup d’observateurs s’interrogent sur le pourquoi d’une telle décision à une semaine seulement du coup d’envoi du championnat de la DII, alors que les 18 autres clubs constituant cette division ont bouclé leur préparation en fonction d’un calendrier déjà établi. Aujourd’hui et avec un championnat à 19 clubs, la Ligue nationale de football sera dans l’obligation d’établir un nouveau calendrier, où une équipe devra être exemptée lors de chaque journée. Cette situation, qu’on ne retrouvera dans aucun autre championnat au monde, aura des répercussions négatives sur toutes les équipes. En effet, quand on sait que notre championnat est déjà mal géré avec les reports et autres programmations imprévisibles, il est clair que toutes les équipes seront lésées avec ce nouveau calendrier. Si lors des saisons précédentes le championnat de la Division II n’avait pas connu beaucoup de problèmes avec un calendrier quasi-régulier ou chaque équipe disputait une rencontre tous les week-end, ce ne sera malheureusement pas le cas pour l’exercice 2007-2008 où chaque journée une équipe sera contrainte au repos. Les entraîneurs ont déjà commencé à s’inquiéter car ils trouvent anormal de rester inactif durant deux semaines, alors que dans les championnats qui se respectent, une équipe doit jouer au moins un match par semaine. Il y a aussi la montée au créneau de certains dirigeants de clubs qui ont été relégués en Division Inter-régions et qui demandent à leur tour d’être repêchés. On peut citer le cas du WA Boufarik qui a saisi officiellement la Fédération algérienne de football lui demandant de “former une Division II à 21 clubs”. Les dirigeants du WAB qui se sont engouffrés dans la brèche ouverte par la FAF, laquelle a décidé de maintenir Boussaâda en DII suite au verdict du TAS (Tribune du sport), estiment qu’il est de leur droit de se voir, eux aussi, maintenus en DII en compagnie de la JSM Tiaret et porter ainsi le nombre des clubs à 21.

Il est vrai que, dans l’absolu, on comprend parfaitement les doléances des Boufarikois, eux qui estiment que par sa décision de maintenir Boussaâda et ne pas rétrograder l’USM Bel Abbès, la FAF a transgressé ses propres lois car seule une assemblée générale est habilité a changer le système de compétition peut le président de WAB, seule une réhabilitation de son équipe et celle de la JSMT et la création d’un championnat à 21 clubs avec la rétrogradation du cinq équipes en fin de saison, pour satisfaire tout le monde, car selon lui, il faudra s’attendre à une véritable révolte du côté de Boufarik où les dirigeants ont déjà menacé d’observer un boycott total de toutes les activités sportives. A quatre jours du coup d’envoi du championnat, la FAF se retrouve dans une situation rocambolesque. Une situation qui démontre encore une fois que notre football est dans un état de décomposition avancée.

A. C.

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