“Tout est réuni pour une véritable relance”

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Cette rencontre, qui a rassemblé de nombreux spécialistes en la matière et en présence du ministre de la Justice et garde des Sceaux, Tayeb Belaïz et de la représentante de la Banque mondiale, Zoubida Alloula, a permis d’évoquer des projets futurs tout en approfondissant ce qui a été entamé par le gouvernement. A cette occasion, une synthèse évoquant les conséquences économiques des périodes les plus difficiles qu’avait traversées le pays avant et après la décennie noire, a été donnée, lors de la deuxième journée par le docteur Abderahmane Mebtoul, expert international et président de l’Association algérienne de développement de l’économie de marché ADEM. Mebtoul s’est prononcé dans son allocution sur « Enjeux et défis du second mandat du président Bouteflika face à la mondialisation et problématique du secteur privé en Algérie ».Le conférencier a insisté pour dire que “le projet de la réconciliation nationale prôné par le président Bouteflika et le règlement définitif de la crise en Kabylie” sont de bons signes vers la construction d’un front intérieur solide et durable en faveur des réformes. Il dira par la suite que « la structure productive actuelle mono-exportatrice rend la croissance volatile et soumise aux chocs externes et donc une action contra-cyclique difficile à long terme afin de résorber les importants déficits sociaux accumulés pendant des décennies ». Il a rappelé que cela est accentué par la destruction des infrastructures de base par le terrorisme, dont le montant se chiffre à des dizaines de milliards de dollars US. Selon lui, l’Algérie a besoin de 7 à 8 milliards de dollars US par an de flux d’investissement hors hydrocarbures pour atteindre l’optimum d’un taux de croissance durable de 7 à 8% entre 2005/2010 et réduire le problème accablant du chômage et de la pauvreté, 6,4 millions d’empois devant être créés à l’horizon 2020. Le conférencier a expliqué que c’est dans le cadre de cet objectif qu’est venu le second plan quinquennal de relance économique pour lequel pas moins de 55 milliards de dollars sont mobilisés pour la période allant de 2005 à 2009. Dans son analyse, il conclut qu’il apparaît clairement que le second mandat du Président s’annonce sous de bons auspices avec des facteurs économiques, politiques, sécuritaires et diplomatiques favorables.M. Mebtoul dira vers la fin que la privatisations est un problème d’acheteurs et non particulièrement de vendeurs et que l’on ne privatise que des unités rentables. « L’objectif stratégique est de désengager l’Etat de la gestion économique, afin d’optimaliser l’efficience du système dans son ensemble et d’impulser la naissance d’une économie de marché concurrentielle et compétitive», dira-t-il.

Fazila Boulahbal

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