C’est ce qu’a affirmé hier Karim Tabbou, secrétaire national à la communication du FFS, à la sortie du conseil fédéral (élargi aux élus) tenu à la maison de la culture Mouloud- Mammeri de Tizi ouzou.Cette déclaration, un peu vague et évasive certes, en dit cependant long sur la stratégie de riposte que le FFS compte engager dans les prochaines échéances pour marquer (encore fois !) son refus catégorique de quitter précipitamment les assemblées de la Kabylie. Lors du point de presse, qui a suivi ce conseil (tenu en présence du secrétaire national du parti), Karim Tabbou n’a point fait dans la dentelle pour (re) dénoncer ladite démarche, qualifiée de “coup d’Etat juridique” et d’affirmer, à qui veut l’entendre, que le FFS ne compte nullement se taire. Tous les élus ont été associés aux concertations, aussi bien au niveau de ce conseil (Tizi Ouzou) qu’au niveau de celui qui se tient actuellement à Béjaïa”, a asséné le conférencier qui a ajouté : “Pour nous, aucun élément, aucun fait, et aucun besoin n’explique le recours à une pareille décision”. Pour le secrétaire à la communication du FFS, “Il y a en cette décision une volonté avérée du pouvoir de reconfigurer la scène politique régionale”. Le principal outil de cette démarche, explique M. Tabbou, sont les archs qu’il qualifiera d’une “structure disponible à tous les emplois, le premier étant la destruction politique de la région”.Plus que cela, l’orateur a donné une nouvelle analyse.Très acerbe, en somme, sur les réelles visées du pouvoir qui, selon Tabbou, veut faire braquer les regards sur la Kabylie pour mener sa politique dans l’ombre. “C’est une véritable diversion (…). Les archs se chargeront quant à eux, d’organiser l’oubli des victimes des évènements de Kabylie. De la sorte, les autorités se doteront de leurs propres chargés de mission aux fins de détourner l’itinéraire de la protesta !”. Pour revenir à la riposte, qu’on annonce imminente du FFS, M. Tabbou affirmera que toutes les sections et les fédérations sont actuellement en conclave pour peaufiner une véritable réplique. A Tizi Ouzou, un large travail, touchant la base militante, est en passe d’être mis sur pied. Il consistera, dans une première phase, en l’organisation de plusieurs sit-in au niveau des daïras et des communes, ainsi qu’une action d’envergure au niveau du chef-lieu de wilaya. Il est à noter enfin que concernant l’appel à “l’unité d’action” lancé par le RCD, le conférencier s’est contenté de répondre : “Si les uns se placent déjà dans une logique électorale en vue de rafler des sièges, nous, nous sommes dans la sphère de l’action politique. La meilleure convergence c’est de lutter pour réhabiliter le politique.”
Ahmed B.