»Une académie et un haut conseil pour tamazight »

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De nos envoyés spéciaux à Ouargla et El Oued, Mohamed Mouloudj et Yacine Imadalou

« Aux chantres de l’identité, je dirai, plutôt, que si la question relève d’une académie et d’un haut conseil pour tamazight, nous allons les créer ». C’est en ces termes que le candidat Bouteflika a encore une fois abordé la question de l’identité nationale, hier à Ouargla. Et d’ajouter que « s’agissant de Yennayer, nous le fêtons tous », reste à savoir si Bouteflika,, décrétera, s’il est réélu, le 12 janvier, jour de l’an amazigh, comme fête nationale. Tout porte à le croire, si l’on se fie à l’insistance avec laquelle le candidat réaffirme l’attachement de l’Algérie à son origine amazighe. « Nous sommes des Amazighs musulmans, nous sommes des Amazighs musulmans ! », a renchéri Bouteflika durant la rencontre avec les citoyens de Ouargla. Et de souligner que « nous exprimons toujours une politique partagée par toutes les régions du pays ».

Une conception erronée du salafisme

« Je suis venu réconcilier les Algériens avec eux-mêmes et avec leur pays », a indiqué Bouteflika devant l’assistance, pour résumer les bases de son projet. Et de charger, encore une fois les islamistes en déclarant que « le malheur nous est venu de là où on ne s’attendait pas », allusion faite aux intégristes islamistes qui utilisent la religion à des fins politiques et de violences contre le peuple.

Sur un autre registre et concernant toujours l’islamisme, Bouteflika a indiqué que « nous sommes tous des salafistes, mais pas avec la conception avec laquelle il est posé aujourd’hui sur la scène mondiale ou celle erronée des terroristes », avant d’ajouter que l’Islam tel que pratiqué au Sud du pays « est un Islam serein, notamment avec la pratique religieuse des zaouïas ».

Ces attaques répétées contre l’islamisme, notamment son aile armée, durant cette campagne, résonnent comme un signe de mauvais augure pour les chantres du retour à la vie politique des repentis et de leur chapelle politique, par ailleurs responsables de l’assassinat de plus de 200 000 Algériens.

En s’appuyant chaque fois sur le texte de la charte pour la paix, Bouteflika veut définitivement couper la route devant les agitateurs de tous bords qui s’éreintent à imposer les démons terroristes sur la scène de l’activisme politique légal. Sur un autre volet et abordant le développement du sud du pays, le candidat Bouteflika a insisté sur la poursuite des programmes de développements destinés au Grand Sud et aux Hauts Plateaux. « Les programmes de développements destinés au sud et aux hauts plateaux seront poursuivis avec comme support, l’interconnexion entre toutes les régions du pays », a ajouté Bouteflika devant une assistance, complètement acquise. Sur un autre volet, Bouteflika a invité les habitants du Sud « à prouver que vous travaillez mieux que les autres », et d’indiquer à l’endroit des femmes qu’elles sont présentes partout dans la vie de la nation, que ce soit lors de la Guerre de libération nationale, durant les années du terrorisme. A propos de la prochaines élection présidentielle, Bouteflika a indiqué qu’elles sera un exercice pour notre peuple et de souligner qu’elle revêt une importance capitale pour le devenir du pays. « Je veux que le futur président ou présidente soit légitime ». “D’abord, a-t-il souligné, de sauvegarder nos intérêts extérieurs, et ensuite faire entendre notre voix qui est maintenant laconique à cause de la désunion », avant d’inviter les présents à se rendre aux urnes le 9 avril « pour l’Algérie ». A la wilaya d’El Oued, un bain de foule grandiose a été organisé pour le candidat par les comités de soutien. Les mêmes slogans de soutien ont été scandés tout au long du passage du candidat. Pour aujourd’hui, Bouteflika se rendra dans la wilaya de Bgayet et Jijel pour les besoins de la campagne électorale.

M. M.

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