Emeutes à Tirmitine

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La tension était toujours palpable, car les jeunes ne comptent pas baisser les bras avant la satisfaction de leur revendication.

Une revendication qui se résume, en fait, à la délocalisation d’un lycée. Une revendication portée déjà dans la rue le 18 du mois en cours, en bloquant le siège de la commune. Les manifestants sont revenus à la charge jeudi dernier en procédant cette fois à la fermeture de la poste. Ne voyant rien venir, les jeunes des deux ârchs, Aït Arif et Zerrouda, regroupant pas moins de 13 villages, ont maintenu leur action le lendemain du vendredi. Cette fois, les services d’ordre ne sont pas restés “insensibles” puisqu’ils sont intervenus pour libérer la route. Ils ont eu d’ailleurs, gain de cause, car les jeunes manifestants ont cédé en levant le camp. Mais, ces derniers n’ont pas complètement renoncé. Car en fin d’après-midi de ce vendredi, ils se sont attaqués au siège de l’APC local qu’ils ont complètement saccagé détruisant du coup un tas de document et archive. Il a fallu l’intervention “musclée” des agents du services d’ordre pour calmer les esprits, mais non sans avoir procédé à des arrestations. Ainsi 17 jeunes manifestants ont été, en effet, appréhendés au bout d’une journée, durant laquelle la paisible localité de Tirmitine a renoué “sérieusement” avec les émeutes. Aux dernières nouvelles, sept parmi les jeunes arrêtés ont été libérés dans la soirée de vendredi, les dix autres ont été placés sous mandat de dépôt, apprend-on de sources sûres. “Nous voulons que tous les jeunes soient relâchés”, nous disent les quelques personnes originaires de Tirmitine que nous avons contactés hier. Ceux-ci, à l’image des villageois qui contestent l’implantation du lycée dans le lieu retenu par l’administration, exigent donc la libération de leurs concitoyens, faute de quoi ils menacent de recourir, encore une fois à la rue. Aussi, les mêmes villageois sont déterminé à aller jusqu’au bout de leur principale revendication relative au lieu d’implantation de ce lycée de la discorde. Comme nous l’avons rapporté dans notre édition de jeudi dernier, les habitants pour qui l’endroit retenu pour l’implantation du futur lycée de Tirmitine, n’est pas le mieux indiqué du fait qu’il est éloigné des habitations, ont proposé un autre endroit, mais l’administration fait la sourde oreille. Les travaux de construction de ce lycée ont déjà commencé au niveau de l’endroit initial.

Ce qui n’a pas été pour plaire aux habitants, qui, se sentant pris au dépourvu, n’ont pas hésité à crier leur colère.

M. O. B.

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