A l’école Dali à Tizi-Ouzou, ce sont les enseignants qui ont décidé d’une grève et ce afin, nous dit-on, de dénoncer la situation dans laquelle se trouve leur école. Contrairement à celle-ci, la décision de débrayage a été prise par les villageois, dans la localité d’Imzizou. La rentrée se fera donc sans les élèves au niveau de l’école Ali Makhlouf. La grève assimilée par les villageois à un boycott pur et simple de cette rentrée a été réitéré pour exiger le départ de la directrice de cette même école décriée, par tout le village. D’ailleurs la décision de la grève a été prise lors d’une assemblée générale du village. En fait, le bras de fer entre la directrice et les parents d’élèves remonte à l’année passée. Les membres de l’association des parents d’élèves ainsi que le comité du village disent avoir saisi tous les responsables concernés, à la fin de l’année première, sur le sujet. Mais grand fut leur étonnement lorsqu’ils ont remarqué que la directrice en question est revenue à l’école, pour un nouvel exercice, comme si de rien n’était. Pourtant, la revendication des villageois est bien claire. Ils exigent le départ de cette responsable, une responsable qui a réussi à faire le vide autour d’elle en faisant monter pratiquement tout le monde contre elle. C’est en tout cas, ce qu’affirment les villageois. Quoi qu’il en soit, les responsables du secteur de l’éducation ne semblent pas avoir bougé devant les doléances de ces citoyens, sinon comment expliquer que trois mois après les rapports transmis aux services concernés avec une mention spéciale indiquant l’exigence du remplacement de cette directrice, aucune décision dans ce sens n’a été prise du moins jusqu’à la fin de la semaine écoulée. Le secrétaire général, tel que rapporté par l’association des parents d’élèves de l’école, savait même qu’un tel problème existait, comme l’a affirmé un membre de cette association qui l’a rencontré il y a à peine quelques jours. La rentrée risque donc de ne pas avoir lieu au niveau de cette école, une école ou la principale revendication relative au départ de la directrice est toujours de mise.
La rentrée ne se présente pas sur du velours dans la wilaya de Tizi-Ouzou, une wilaya où sont attendus 209 916 élèves des trois cycles (89 337 élèves au primaire, 81 531 au cycle moyen, 89 048 au lycée dont 12 513 candidats au bac). à noter que le Cnapest et l’UNPEF comptent revenir à la charge à l’occasion de cette rentrée, pas comme les autres, afin d’exiger l’amélioration de la situation socio-professionnelle des travailleurs de l’éducation.
M. O. B.