Après le RND, c’est au tour du FLN

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Même si la décision n’a pas été définitivement tranchée jusqu’à présent au sein du FLN, il n’en demeure pas moins que la question est sérieusement posée au sein du Bureau national. Celle-ci sera d’ailleurs débattue aujourd’hui lors de la réunion de la commission mixte des partis de la coalition gouvernementale. Et tout porte à croire que le parti de Belkhadem emboîtera le pas au RND qui avait pris l’initiative de retirer ses élus la semaine dernière.Certes, le FLN refuse publiquement d’être initiateur de décisions politiques, notamment celle émanant de son frère ennemi, le RND en l’occurrence, mais il considère que le retrait des élus de la Kabylie est un « acte entrant dans le cadre de la réconciliation nationale ».Interrogé sur l’importance donnée par les membres du Bureau national du FLN à cette question, M. Bouhadja s’est contenté de répondre que son parti « place l’intérêt national au-dessus de toute autre considération ».Cela laisse supposer, à plus forte raison, que l’ex-parti unique ira vers l’application de cette décision dans les prochaines heures. Ainsi, si cette position venait à être appliquée, la gestion des collectivités locales de la Kabylie risque de connaître des lenteurs jamais connues auparavant.Le FFS qui refuse de se soumettre à la « dictature institutionnelle » s’oppose d’une manière catégorique à l’idée de retirer ses élus des assemblées. Ce qui n’est pas sans gêner le processus de mise en application des engagements du chef du gouvernement envers les archs, notamment sur les incidences.Hier, la tension était vive chez les élus du FLN de Tizi Ouzou qui appréhendaient que ne leur tombe la sentence à l’issue de la réunion d’aujourd’hui. Quoi qu’il en soit, si l’option de retrait venait à être confirmée, l’on s’achemine inéluctablement vers un vide institutionnel jamais connu en Algérie, et où le FFS risque de s’égarer politiquement.

M. A. T.

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