Deux postes budgétaires pour tamazight

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Si au niveau des collèges de Tafoughalt et de Tachtiouine, la langue amazighe est déjà enseignée. Dans les écoles primaires de la région, c’est pour la première fois que les petits chérubins sont en contact avec leur langue maternelle à l’école. “Tamazight d’ug ghervaz, tamazight à l’école” fait ses premiers pas. “Pour l’année scolaire, l’inspection primaire a bénéficié de deux postes budgétaires. Les enseignants sont recrutés. Deux régions sont concernées. Des écoles primaires du côté d’Ath Attéla et les écoles du village de Tafoughalt”, nous a appris une source locale. Sur le terrain, ces deux enseignants vont prendre en charge au moins dix-huit heures d’enseignement par semaine à raison de trois heures par niveau allant de la troisième année jusqu’à la cinquième année. Pour les manuels scolaires, ils sont disponibles mais, toujours est-il, en “bonne pédagogie”, il faudrait le commencer d’abord en troisième année sinon l’élève de cinquième année, par exemple, est appelé à utiliser le livre de troisième année. Concernant le caractère d’écriture, il semblerait que c’est le latin qui serait utilisé. Certes, on est encore loin de la généralisation de cette langue, car le nombre d’enseignants n’est pas suffisant. Les seuls licenciés recrutés par voie de concours ne pourront aucunement combler ce manque, bien que la tutelle insiste sur l’importance à accorder à tamazight. Les petits enfants ont commencé déjà à se familiariser avec cet enseignement dans des écoles de Draâ El Mizan et de Tizi Gheniff. Dans ces écoles, l’horaire hebdomadaire est réparti sur cinq jours et demi. En dépit des allégements effectués, l’apprenant souffre de la multitude de matières avec trois langues à partir de la troisième année : langue arabe, langue française et langue amazighe, ajouter à cela la grande charge du cartable qui pèse quotidiennement sur l’élève. Une réflexion sur le moyen de trouver des solutions à ces problèmes doit être de mise.

Amar Ouramdane

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