Benbouzid augmente le salaire des enseignants entre 80 000 et 100 000 DA

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Le président de la Fédération nationale des travailleurs de l’éducation (FNTE) affiliée à l’Union générale des travailleurs algériens (UGTA), a affirmé à cet effet, que le rapport final élaboré par la tutelle a maintenu toutes les propositions contenues dans leur projet préliminaire qui a fait l’objet de discussions avec les commissions mixtes installées par le ministère de l’Education durant les dernières semaines.

Cette mouture finale, selon notre interlocuteur, a maintenu aussi toutes les anciennes primes au nombre de dix, lesquelles seront calculées sur 50% du nouveau salaire de base, avec un effet rétroactif à partir du 1er janvier 2008, à l’image de la prime de l’expérience pédagogique.

Outre les indemnités qui existent déjà, à savoir l’indemnité d’amélioration des performances pédagogiques (IAPP), la prime de documentation, ainsi que l’indemnité d’expérience pédagogique (IEP), le président de la Fnte a précisé que « le ministère de l’Education a accordé quatre nouvelles primes aux travailleurs de l’éducation ».

Il s’agit, notamment, enchaîne-t-il, de l’indemnité de suivi, d’évaluation et de l’orientation, de la prime de contrainte pédagogique et sociale, de l’indemnité de socialisation et enfin de la prime d’activité des tâches complémentaires. Ce qui permettra, a-t-il dit, d’augmenter les salaires des travailleurs du secteur en question à 300%. Autrement dit, le salaire de certains fonctionnaires s’élèvera à environ 100 000 DA, tandis que le salaire des professeurs de secondaire et technique sera relevé à plus de 80 000 DA.

De son côté, le Conseil national autonome des professeurs de l’enseignement secondaire et technique (Cnapest), qui a consulté la mouture finale des trois commissions mixtes, s’est dit satisfait de cette synthèse, notamment sur le dossier relatif aux différentes primes et indemnités.

Le chargé de l’information et de communication au sein du Cnapest, Messaoud Boudiba a fait savoir dans ce sens, que le salaire de l’enseignant, en tenant compte de ces nouvelles indemnités, a trois fois le salaire de base actuel. D’après lui, ces primes permettront à l’enseignant de percevoir un salaire consistant. Un salaire, signale notre interlocuteur, qui permettra l’amélioration du pouvoir d’achat des enseignants et de rétablir la stabilité du secteur de l’éducation nationale durant au moins les quatre années à venir.

Cependant, la finalisation de ces trois dossiers ne veut nullement dire pour les syndicats du secteur que la bataille est gagnée, étant donné, déplore Boudiba, que la mouture finale des trois dossiers sera soumise, en début de l’année prochaine, à la commission ad hoc du gouvernement, qui pourra modifier la mouture selon son gré. Pour éviter une « éventuelle manipulation des revendications des enseignants », comme cela a été fait au dossier du statut particulier, M. Boudiba réclame à ce que le Cnapest soit partie prenante dans cette commission composée de représentants de la Fonction publique et du ministère des Finances, et qui doit entériner la mouture finale sur les trois questions.

« Pourquoi sommes-nous une nouvelle fois exclus de la phase la plus importante ? », s’est-il interrogé, avant d’ajouter : « Nous demandons à ce que les syndicats en tant que partenaires sociaux prennent part à la commission ad hoc, au moins à titre d’observateurs ». Les syndicats du secteur ont été tous unanimes à affirmer que leurs bases sont mobilisées sur le terrain pour renouer avec le mouvement de grève, au cas où la commission ad hoc supprime une des nouvelles primes accordées par leur tutelle. Sur un autre volet, les négociations entre les syndicats du secteur de l’éducation et leur tutelle autour des deux questions restantes relatives à la gestion du fonds des œuvres sociales ainsi que la médecine de travail se poursuivent.

Lemya Ouchenir

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