Rassemblement mercredi prochain devant le Palais du gouvernement

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Nullement lassés par “la fuite en avant des pouvoirs publics”, les praticiens ont décidé d’observer un rassemblement mercredi prochain devant le Palais du gouvernement. Des actions similaires seront tenues dans les grandes villes du pays.

“Une fois arrivés devant la chefferie du gouvernement, nous désignerons une délégation qui demandera à être reçue par le Premier ministre ou par ses collaborateurs”, a précisé le président du Snpssp, le docteur Mohamed Yousfi. Intervenant hier, lors d’une conférence de presse organisée au siège de l’Unpef, le docteur Yousfi dira : “Nous sommes plus que jamais déterminés à poursuivre notre combat, pour la survie de la santé publique, même si la tutelle persiste dans sa politique de fuite en avant.”

Tout en déplorant l’absence du Sénat, pourtant interpellé pour intervenir, le président du Snpssp déclare : “Nous sommes prêts et ouverts à un dialogue serein et sérieux qui obéit à la réglementation 02/90 dans le cadre d’une réunion de conciliation.” Pour sa part, le président du Snpsp, le docteur Lies Mérabet a tonné qu’“il ne faut pas donner une impression que le système de santé fonctionne bien, et qu’il est seulement perturbé durant la grève”. “Le système de santé était déjà perturbé avant l’annonce de ce mouvement de grève”, poursuit encore le docteur Mérabet, qui se demande : “qu devons-nous faire pour faire entendre notre voix et pour que les gens disent qu’effectivement il y a urgence ? Devons-nous sortir dans la rue, brûler des pneus et bloquer la route ?”, a-t-il par la suite suggéré d’un ton coléreux. Selon lui, le ministère de la Santé maintient le dialogue de sourds et la langue de bois qui mènent à chaque fois au conflit, citant l’exemple des syndicats de l’éducation qui ont suspendu leur action pour la reconduire par la suite à cause de “ces portes du dialogue qui ne mènent nulle part”. Celui-ci a insisté sur le fait que “ce sont les fausses promesses de la tutelle qui nous a poussés à entamer notre mouvement et c’est aussi son silence qui nous incite à le poursuivre”.

“S’ils veulent que les praticiens de la santé publique reprennent le travail, qu’ils nous règlent nos problèmes”, a lancé le docteur Mérabet. Abondant dans le même sens, le docteur Yousfi dira que “ce n’est point le mépris affiché par la tutelle envers nous qu’il faut mettre en exergue, mais c’est le mépris affiché par cette dernière envers le citoyen”.

Lemya Ouchenir

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