Le Ramadhan "bouffe" les vacances

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Finies les vacances, place au Ramadhan lequel a, comme par magie, le pouvoir de rappeler tout le monde à la maison. Tradition oblige, les citoyens ont cette manie de passer le mois sacré chez eux. Cela constitue, d’ailleurs, une vertu reconnue pour le Ramadhan, celle de rassembler des familles. C’est la saison estivale qui en prend un sacré coup avec l’arrivée de ce mois en pleines vacances.

En effet, les plages vont certainement être désertées, malgré la canicule qui a quand même de beaux jours devant elle. Le mois d’août est connu pour être particulièrement chaud, mais les estivants vont certainement faire l’impasse sur la grande bleue. Ce n’est sûrement pas les vacanciers étrangers qui vont tenter de se rendre sur les plages de Tizi Ouzou, Béjaia, Boumerdes et celles de tout le territoire du pays, sachant que tout sera fermé sur place. Pas de gargotes, pas de commerces et encore mois de restaurants et de cafétérias. L’ambiance, il faudra la chercher désormais dans d’autres lieux. Les marchés des fruits et légumes, les villes et villages reprendront des couleurs, notamment à certaines périodes de la journée. C’était le cas d’ailleurs, hier, au niveau de la ville des Genêts qui a, comme par enchantement, renoué avec une activité peu ordinaire. Sur les routes qui y mènent, ça a bouchonné dès les premières heures de la matinée. Les artères de la ville ont connu des encombrements énormes. Les fourgons de transports de voyageurs ont eu du mal à acheminer tout le monde. Destination… le marché des fruits et légumes qui a enregistré en effet, une affluence nombreuse. C’était comme si la marchandise allait disparaître le lendemain. On se bousculait pour faire ses emplettes. Pourtant, les prix affichés étaient excessivement brûlants. Cédée il y a à peine quelques jours à 25 dinars, la tomate, à titre d’exemple, a repris des galons pour atteindre les 80 DA/ le kilo. La carotte était affichée également au même prix. La salade à 70 dinars. La pomme de terre n’a pas été épargnée par cette flambée, en somme toute attendue, et a repris l’ascenseur, après quelques mois de stabilité autour de 25/30 DA. Hier, le tubercule était cédé à pas moins de 40 DA/ le kilogramme. Le consommateur qui ne peut pas s’adapter avec cette grille des prix, craint le pire les quelques jours à venir. Il est connu, en fait, que le mois de carême est synonyme de cherté. Il fallait bien s’y attendre. D’ailleurs, certains pères de familles ont pris leur devant en faisant leurs achats bien avant le jour j. Pour les uns et les autres, le portefeuille sera mis à rude épreuve durant les quelques mois à venir, sachant qu’après le mois  » de la piété « , il y’aura l’Aïd, puis la rentrée scolaire. On en est pas encore là. Les citoyens se concentrent surtout sur ce Ramadhan qui s’annonce ardu à plus d’un titre. Le jeûne s’annonce difficile avec la canicule qui marquera certainement ce mois. Un mois durant lequel tous sera suspendu. Le rythme de vie changera à coup sûr. La Ramadhan a son ambiance particulière. Tizi s’est mise dans le bain dès hier, déjà.  » Saha Ramdhanek  » a repris, d’ores et déjà ses droits dans le jargon quotidien propre à ce mois qui imprimera un nouveau décor et de nouvelles habitudes à la population. Par ailleurs et selon des échos qui nous sont parvenus d’Azeffoun et de Tigzirt notamment, les plages ont affiché complet, hier encore. Les vacanciers, qui seront contraints de décamper à partir d’aujourd’hui, ont voulupeut-être, profiter au maximum des vertus de la grande bleue.

M.O.B

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