Dans une déclaration rendue publique jeudi dernier, l’Union de wilaya de Béjaïa de l’UGTA fait un constat amer de la situation, comme elle appelle également à «la refondation de l’union générale des travailleurs algériens». Dans cette missive, dont nous détenons une copie, il a été mentionné que «l’union de wilaya de Béjaïa, clairvoyante dans ses positions depuis toujours, n’a cessé de dénoncer le pouvoir en place.
Les débats démocratiques organisés périodiquement avec les syndicats ont fait ressortir à chaque fois une hostilité sans égale à l’endroit du pouvoir. L’UGTA, qui a été créé en 1956, avait pour mission de faire participer les travailleurs à la lutte libératrice contre le colonialisme français. Aujourd’hui, après soixante-quatre années de lutte au côté des travailleurs, le devoir nous interpelle encore une fois, mais cette fois-ci pour libérer le pays d’un système féodal et archaïque».
Dans le même document, l’union de wilaya de Béjaïa (UGTA) se félicite de la mobilisation de ses adhérents et adhérentes et des travailleurs, tout en appelant à la refondation de leur syndicat. «La commission exécutive de l’union de wilaya de Béjaïa, consciente de la responsabilité qui lui incombe dans ce moment historique, s’est réunie le 21 mars en session extraordinaire.
Elle salut le civisme et le patriotisme qui ont émaillé les marches citoyennes, félicite la mobilisation des travailleurs et travailleuses ainsi que les conseils syndicaux, partie prenante du mouvement populaire et appelle unanimement au départ immédiat du système en place et ses acolytes, à la refondation de l’union générale des travailleurs algériens».
En conclusion, la commission exécutive de l’union de wilaya de Béjaïa (UGTA) se dit, dans la même missive, «consciente de l’obscurantisme qui enrôle le pouvoir en place et sa volonté de mener la société vers un avenir incertain et afin de fédérer toutes les énergies». Elle a décidé également d’une batterie d’actions à mener.
Il s’agit de «réunir les états généraux de l’union de wilaya de Béjaïa le 25 mars, l’organisation des grèves et des marches cycliques par la fédération à compter du 27 mars, l’organisation d’une grève générale et une marche dans tous les secteurs d’activités le 18 avril et, enfin, réunir la commission exécutive de la wilaya le 19 avril», lit-on dans cette déclaration.
À noter que le communiqué de l’union de wilaya de Béjaïa de l’UGTA, paru le 4 mars dernier à l’issue de la conférence des cadres syndicaux, a eu, selon les syndicalistes de l’UGTA, un écho favorable dans le milieu des travailleuses et travailleurs. Le communiqué en question a laissé l’initiative aux sections syndicales de base et leurs adhérents d’entreprendre des actions, affirmant la volonté du monde du travail à participer au changement du système en place.
A Hammouche