Appels à désinfecter les espaces publics

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Depuis la confirmation du cas avéré de coronavirus à Bouira, de nombreuses localités de la wilaya ont lancé des appels pour désinfecter les espaces publics, tout en recommandant d’éviter les déplacements inutiles.

Ainsi, depuis avant-hier, mardi, différentes associations se sont mises d’accord pour asperger les lieux publics avec de l’eau et du chlore, comme les arrêts de bus, les artères et trottoirs des villages, et de ramasser les détritus trouvés sur leur passage. Les réseaux sociaux relayant les initiatives citoyennes, plusieurs groupes de jeunes de diverses localités ont ainsi pu se procurer des pulvérisateurs qu’ils ont remplis avec de l’eau dosée au chlore.

«En aspergeant ainsi les espaces publics avec du chlore, les virus sont éliminés de manière rapide, mais ces actions seront à entreprendre plusieurs fois jusqu’à l’élimination de cette pandémie», a indiqué un jeune bénévole de M’Chedallah. Le toilettage de l’agence de voyageurs de Bouira et d’autres chefs-lieux de la commune a également été effectué avec brio et abnégation par des bénévoles, qui ne veulent pas voir le virus se propager. Mais un virus qui, toutefois, s’avère être une aubaine pour les spéculateurs, qui en profitent, malgré les assurances du gouvernement que les prix n’augmenteront pas en cette période sensible.

Ainsi, sur le marché couvert de Bouira, la mercuriale s’affole et les produits sont hors de portée des petites bourses. La pomme de terre est à 100 DA, alors qu’elle était cédée la veille à 35 DA et la carottes à 80 DA. Il en est de même pour le chou-fleur, l’aubergine, la courgette ainsi que les navets. Des prix injustifiés ayant plus que triplé, au cours des dernières 24h. La tomate n’a pas échappé à ce phénomène, s’affichant à 120 DA.

Les fruits également étaient à la hausse avec plus de 50%, en comparaison avec la veille. Face à la réaction des consommateurs, qui étaient choqués, les commerçants n’ont pas hésité à réagir pour leur dire : «Estimez-vous heureux que nous soyons venus vous approvisionner avec ce virus qui nous fait prendre des risques !»

A l’extérieur du marché pourtant bondé de monde, d’autres personnes flânaient avec nonchalance, alors que d’autres accéléraient le pas, portant des bavettes et des gants. D’autre part, il est à signaler que les mesures du gouvernement n’ont pas tardé à être mises en œuvre, hier matin, dans la localité, avec la fermeture du marché hebdomadaire. D’ailleurs, ce sont les forces de l’ordre qui sont intervenues pour «prier» les présents d’évacuer l’aire de négoce.

Hafidh B.

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