Des milliers de fonctionnaires dans la rue hier

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Des milliers de travailleurs de différents secteurs de la fonction publique ont investi en masse la capitale, hier, à l’appel de la Confédération des syndicats algériens (CSA). Comme convenu, les manifestants ont battu le pavé de la place du 1er Mai jusqu’à la Grande-Poste, pour exiger le départ immédiat du chef de l’État, Abdelkader Bensalah.

Les protestataires se sont d’abord rassemblés au niveau de la place du 1er Mai qui a vibré, hier matin, au rythme des slogans scandés par des milliers de travailleurs, qui rejettent catégoriquement la désignation d’Abdelkader Bensalah chef de l’État, et appellent, par la même occasion, à «une transition pacifique et démocratique». Munis de banderoles et de pancartes, appelant au changement radical du régime, les manifestants ont fait face, au début, à d’impressionnants cordons de sécurité.

Après insistance et surtout une plus forte mobilisation, les services de sécurité ont fini par céder et ouvrir la route. «Pouvoir assassin», «Bensalah dégage», «Libérez l’Algérie», «Système dégage», «l’Algérie libre et démocratique»… étaient autant de slogans scandés par les protestataires. La police anti-émeute à usé de canons à eau et de bombes lacrymogènes pour tenter de disperser les manifestants, notamment au niveau de l’avenue Pasteur et de la Grande-Poste.

Il convient de rappeler que la confédération syndicale en question a réitéré son rejet du nouveau gouvernement, conduit par Noureddine Bedoui : «Nous refusons la nouvelle Constitution du gouvernement et refusons par conséquent de traiter avec ses membres», tranchent les initiateurs de ce mouvement. Toutefois, la CSA a affiché son refus de toutes «ingérences étrangères dans les affaires internes de l’Algérie». «Les différents syndicats de la fonction publique plaident pour la poursuite de la protestation populaire», ajoute la même source.

La Confédération, qui a appelé à la poursuite du mouvement populaire et à la participation massive, dit être attachée aux revendications du mouvement populaire pacifique, «pour une Algérie nouvelle avec de nouveaux visages crédibles et bénéficiant de l’assentiment populaire pour conduire la période de transition».

L. O. CH

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