Être inscrit au patrimoine de l’humanité, c’est important

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S. Ait Hamouda

Le classement à l’échelle de la wilaya, ou nationale, ou encore mondiale du patrimoine matériel et immatériel nécessite des études fouillées et des convictions. Cela permet de voir si le dit classement doit déterminer, par sa valeur, son importance historique et culturelle, pour enfin être nominé là où il faut. Il reflète la profondeur de notre culture, de notre patrimoine commun et de notre identité à tous. Il y va de soi que notre appartenance à l’algérianité suppose d’abord et avant tout une appartenance, de jure et de facto, existentielle et sans aucun doute possible culturaliste.

C’est ce qui détermine l’adhésion de notre pays à un espace linguistique, alimentaire que tend à toute l’Afrique septentrionale. L’appartenance, qu’elle soit de diverses formes, de différentes significations ou plusieurs tendances, signifie, de prime abord, l’expression la plus large mais aussi la plus unifiée dans un socle commun. Qu’on appelle cela le patrimoine ou l’acquis de naissance, ou encore tout ce que l’on obtient sans effort, sans forcer le talent, il s’avère qu’ils sont chez-nous une seconde nature qu’on a hérités de notre mémoire collective. Et la mémoire de tous se retrouve en chacun de nous éparse, certes, mais unique.

La seule façon de s’exprimer est la koinè, la seule langue véhiculaire que tous les Algériens utilisent entre eux. Il arrive qu’ils se comprennent ou ne se comprennent pas, l’essentiel est dans l’origine commune de ce parler. Quant au patrimoine immatériel et matériel, il est par définition ce qu’il peut signifier, d’extraction orale, ou de signification monumentale, c’est-à-dire des stèles, des restes debout qu’ils soient patrimoniaux depuis les temps anciens ou plus ou moins récents.

Là ils trouvent motif à leur classement. Plus de 1 000 monuments ont été classés dans le patrimoine national à travers le territoire algérien et la cadence de ce classement s’accroit d’année en année. Il va de soi que classer, sur tous les plans, des monuments, des chants, des nourritures, comme le couscous, quelle que soit l’échelle du classement où on les classe, suppose une inscription indélébile dans la mémoire de tout Algérien. C’est ainsi qu’on s’inscrit dans le patrimoine universel.

S. A. H.

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