Karim Younes pour conduire le dialogue

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Les six personnalités formant le panel devant conduire le dialogue national inclusif ont été reçues, avant-hier, par le chef de l’état, Abdelkader Bensalah, a indiqué un communiqué de la Présidence.

Karim Younes, Benabbou Fatiha, Lalmas Smaïl, Lazhari Bouzid, Abdelwahab Bendjelloul et Benaïssa Azzedine forment ainsi le panel de personnalités appelé à mener le dialogue auquel avait appelé, le 3 juillet dernier, le chef de l’Etat, «à travers lequel, il s’est engagé, notamment, à mener à bien le processus devant conduire à l’élection présidentielle, qui est une priorité», souligne le communiqué de la Présidence de la République. Et de poursuivre : «Cette dernière est la seule solution véritablement démocratique, au dépassement de la situation actuelle».

Ce groupe de personnalités dites «indépendantes» est aussi appelé «à assurer à l’élection présidentielle, la régularité et la transparence exigées, non seulement pour que le scrutin ne soit entaché d’aucune contestation, mais également pour redonner tout son sens à la volonté populaire dans le choix des personnes devant diriger le pays.» Toujours selon le document de la Présidence : «C’est pourquoi, il a appelé à l’organisation d’un dialogue inclusif entre toutes les parties, pour construire une démarche concertée, fondée sur le consensus le plus large possible.» Celui-ci indique également que «la conduite du processus de dialogue (confiée) à un panel de personnalités nationales, crédibles, compétentes, sans attache partisane et sans ambition électorale».

Précisant que cette option vise à «éviter toute fausse interprétation et à dissiper tout malentendu que l’Etat, dans toute sa composante y compris militaire, ne sera pas partie prenante de ce dialogue et observera la stricte neutralité, tout le long du déroulement de ce processus.» Quant au choix porté sur ces personnalités, la Présidence de la République explique que «la constitution de ce panel de personnalités représentatives et consensuelles, qui a nécessité du temps incompressible, s’est faite sur la base des propositions et des recommandations formulées par des acteurs de la société civile et du mouvement associatif, et au regard des critères définis pour le choix des personnalités.»

Et le communiqué de préciser : «Consultées parmi d’autres, par les acteurs de la société civile, les personnalités reçues par le chef de l’Etat, perçues comme disposant des qualités de crédibilité et d’acceptabilité les rendant éligibles à faire partie du panel, ont accepté de faire partie du panel et de s’impliquer dans l’accomplissement de cette noble mission de facilitation du dialogue.»

Quant à Abdelkader Bensalah, il a fait état de ses engagements, «en réaction à une sollicitation des membres du panel sur les mesures d’accompagnement et d’apaisement qu’il a lieu de prendre. Il a fait également état de sa disponibilité à œuvrer pour inviter la justice à examiner la possibilité d’élargissement des personnes dont l’interpellation s’est faite en lien avec le déroulement des marches populaires ; envisager l’allègement du dispositif mis en place par les services de sécurité pour garantir la liberté de circulation dès lors que cet allègement ne porte pas préjudice à l’impératif de préserver l’ordre public, et la protection des personnes et des biens lors des marches populaires ; à faire prendre les mesures de nature à faciliter l’accès aux médias publics à toutes les opinions, à travers l’organisation de débats contradictoires et ouverts à toutes les expressions politiques, sans exclusive.»

«Le panel ainsi constitué entamera immédiatement sa mission, avec le soutien technique et logistique de l’Etat, qui mettra à sa disposition tous les moyens qui lui sont nécessaires pour mener à bien le processus de dialogue», note le communiqué de la Présidence. L’objectif de ce dialogue, selon le palais d’El-Mouradia, «est de contribuer à réunir les conditions nécessaires à l’organisation du prochain scrutin présidentiel dans une transparence totale et une régularité sans faille. Le dialogue portera sur tous les aspects liés à l’organisation de ce scrutin, ses étapes préparatoires, les conditions qui lui sont nécessaires, le déroulement du calendrier électoral et la date de l’élection présidentielle.»

«Le dialogue doit être inclusif, qu’il réunisse l’ensemble de la classe politique, les acteurs les plus représentatifs de la société civile, des personnalités nationales ainsi que des représentants du mouvement populaire, s’ils le souhaitent», assure la chefferie de l’Etat, qui affirme garantir au panel «toute la liberté pour organiser les modalités du dialogue, son déroulement, sa durée et le contenu de son ordre du jour».

M. A. T.

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