La décision, les contre et les pour !

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Par Sadak Aït Hamouda

Depuis avant-hier, le schmilblick prend de l’ampleur et désoriente le commun des mortels. Depuis que Gaïd Salah, chef de l’état-major et vice-ministre de la Défense, a annoncé à partir de Ouargla la destitution du président de la République, c’est le branle-bas de combat chez les partis.

Le FFS condamne «une grave atteinte à la dignité du peuple», le RCD ce qu’il considère comme «un coup d’État», le RND demande par la voix d’Ouyahia «la démission du Président», le FLN ne voit la solution que dans la désignation, comme entendu par Constitution, de Ben Salah comme Président pour gérer la transition, durant 45 jours.

Cependant, le peuple, ou ce que l’on considère à tort ou à raison comme tel, ne veut pas en entendre parler : «On a dit dégagez, c’est dégagez». Pour les constitutionnalistes, il ne suffit pas d’invoquer l’article 120 pour considérer le chef de l’État partant, il faudra, au préalable, appliquer l’article 84 de la Constitution.

Et voilà, chacun préconise sa solution. Et l’Algérie dans tout ça ? Va-t-on la mettre entre parenthèse en attendant de trouver la solution à cet imbroglio, ou faire en sorte de garder la protestation en éveil, les marches en mouvement, en attendant de trouver sa place dans le «Hirak» ? Dans tout ce beau monde, chacun a une solution à proposer et personne ne tient à ce que la suggestion de l’autre passe avant le sienne. Il va de soi que l’issue ne présage rien de bon, en ce moment où chacun campe sur ses positions.

Les conséquences de ce mélodrame peuvent être ingérables, surtout que les anciens du FIS s’introduisent par effraction dans le mouvement. N’oublions pas les massacres causés par ce sigle, de triste mémoire, pour accepter qu’il vienne comme partie prenante de ce festival. Ce qui reste aux Algériens, c’est de savoir raison garder et ne pas se précipiter à jeter le bébé avec l’eau du bain. Considérons que ce qui a été commencé, avec civisme, pacifisme, qui nous a valu l’admiration du monde, doit se poursuivre avec la même pondération.

S. A. H.

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