La détermination n’est pas affectée !

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Le 27e vendredi de marche à Tizi Ouzou a été marqué encore une fois par une forte mobilisation et une détermination qui n’a rien perdu de son enthousiasme parmi les manifestants.

En effet, des milliers de marcheurs ont sillonné les principales artères de la ville des Genêts allant du portail principal du Campus Hasnaoua de l’université Mouloud Mammeri de la ville jusqu’à la place de l’Olivier (la bougie) en passant par le carrefour du stade du 1er novembre puis l’avenue de l’hôpital Nedir Mohamed et l’axe principal longeant le centre-ville, scandant des slogans hostiles au système, et au panel de Karim Younes.

Dès les premiers pas des marcheurs, on entendait déjà le traditionnel cri populaire «Dawla madania machi aâskaria», «Nous voulons une République, non un royaume ou une caserne», ce sont là des messages adressés aux décideurs du moment. D’autres manifestants ont déployé des banderoles sur lesquelles on pouvait lire : «Non à toute tentative de recomposition du système», «Le peuple est déterminé à récupérer l’Algérie et ses richesses», «63 ans après, l’esprit de la Soummam plane sur l’Algérie», «Vos manœuvres n’aboutiront pas !», «Le pouvoir mafieux ne veut pas entendre la voix de ce vaillant peuple».

D’autres groupes de manifestants s’adressant au panel de Karim Younes ont écrit sur leurs banderoles différents messages rejetant le dialogue, tels : «Karim Younes chiyat», «Karim Younes ne jouez pas avec l’avenir de l’Algérie», «Ni dialogue, ni élection avec le reste des clans», «Comme Brahimi Lakhdar et Ramdane Lamamra, Karim Younes est désigné», «Non au panel Younes». Certains manifestants ont axé leurs slogans sur la libération des détenus d’opinion et politique : «Libérez la justice, la meilleure lumière», «Mes frères n’oubliez pas les martyrs, libérez Bouragaa et les détenus politiques». D’autres marcheurs ont fait le lien avec l’esprit de la Soummam «20 août 56 – 20 août 2019, la révolution se poursuit», tout en brandissant les portraits d’Abane Ramdane et de Hocine Ait Ahmed.

Les manifestants n’ont pas manqué de s’attaquer aussi aux présidents de partis politiques écrivant «98% des présidents de partis politiques sont de la police politique». Certains manifestants n’ont pas également hésité d’accuser une certaines presse, notamment les médias lourds, de «traîtres». À rappeler que les habitants de la ville des Genêts n’ont pas failli à la règle en offrant de l’eau aux marcheurs alors que d’autres bénévoles se sont affairés à nettoyer les ruelles après le passage des manifestants. En somme, un 27e vendredi fait de multiples revendications dans toujours une ambiance pacifique.

Hocine T.

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