Le CNAPEST dénonce une «rentrée scolaire chaotique»

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La rentrée scolaire à travers plusieurs établissements ne s’est pas déroulée dans les conditions idylliques décrites par les autorités de wilaya. En effet, en plus des écoles primaires fermées par les parents d’élèves, comme celles d’El Adjiba et de Kadiria, à cause de leur vétusté flagrante, d’autres établissements connaissent des carences, en matière de professeurs. C’est ce qu’a indiqué Taoudiat Mohamed, coordinateur du CNAPESTE de Bouira.

Ce dernier, qui soupçonne d’ailleurs une manipulation des postes, au niveau de la Direction de l’éducation locale, a affirmé : «J’ignore pourquoi certaines mesures d’affectation trainent en longueur. Comme c’est le cas de la non-affectation, jusqu’à lundi passé, des trois enseignantes de l’école primaire Choudani Ahmed. Cela fait plus de trois mois depuis que le rapport de la Commission de recours de wilaya, qui s’est réunie en date du 21 mai 2019, a été envoyé aux services académiques, soit le 13 juin dernier.

Nous ignorons pourquoi et surtout qui est derrière ce blocage administratif», s’interroge M. Taoudiat. Le coordinateur du CNAPESTE de Bouira dénonce également avec amertume «l’ouverture de nouveaux postes après le mouvement et après même l’affectation des enseignants sans postes ainsi que la non-unification de la méthode relative au surplus et la non- application du décret qui lui est relatif». Les griefs retenus contre la Direction de l’éducation de la wilaya de Bouira ne s’arrêtent pas là.

Dans ce sens, selon le même responsable, d’autres questions demeurent sans réponses : «Les postes des nouveaux établissements n’ont pas été inclus dans le mouvement, contrairement aux postes de directeurs de ces nouveaux établissements. Nous avons déploré l’absence de transparence, en ce qui concerne l’état des postes et la moyenne du nombre d’heures de chaque matière et dans chaque palier. Un constat qui nous fait dire qu’il s’agit là de la politique du deux poids deux mesures dans les changements administratifs où seuls quelques enseignants ont bénéficié du changement administratif.»

Pour le coordinateur du CNAPEST, il subsiste également un flou dans les affectations et la non-application de la décision du tribunal administratif relative à la réaffectation des deux enseignants des CEM Smili et Belout dans leurs postes. «L’intérêt de l’élève passe par l’intérêt du professeur et pour cela, nous déplorons la non-application de ce que stipule l’ordonnance 06-03 par rapport au supplément de quorum. Nous avons exigé à quelques enseignants de compléter des heures dans trois établissements au lieu de deux.

Enfin, et alors que dans les autres Directions de l’éducation à l’échelle nationale, les permutations entre professeurs ont été faites avant la rentrée scolaire, à Bouira force est de constater que cela n’a pas été réalisé», regrette notre interlocuteur, qui s’interroge sur les objectifs de ces pratiques profondément ancrées dans la Direction de l’éducation de la wilaya de Bouira. Des pratiques dénoncées par les professeurs à plusieurs reprises, lesquels s’étaient regroupés devant le siège de la Direction de l’éducation sans toutefois avoir gain de cause. Pour rappel, leur dernier regroupement fut quelques jours avant la rentrée scolaire. Il avait nécessité l’intervention des éléments de la police, qui ont été contraints de les disperser.

Hafidh Bessaoudi

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