Le gouvernement Djerad connu !

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Abdelmadjid Tebboune présidera demain son premier Conseil des ministres avec le nouveau staff du gouvernement nommé jeudi. Le nouveau gouvernement tiendra son premier Conseil des ministres demain. Un conseil consacré exclusivement à l’élaboration du plan d’action à soumettre pour adoption à un second Conseil des ministres, puis au Parlement.

«Le nouveau gouvernement entamera son action par l’élaboration de son plan d’action, lequel sera présenté à nouveau au Conseil des ministres pour adoption, avant sa présentation au Parlement», a indiqué le porteparole officiel de la présidence de la République, Belaïd Mohand Oussaïd, lors de l’annonce de la composante du nouveau gouvernement, jeudi soir.

Une composante, a expliqué le ministre conseiller à la Communication, qui sera celle «du changement économique en Algérie, conformément aux promesses faites par le président de la République, lors de sa campagne électorale, et affirmées dans son discours à la nation durant sa prestation de serment». C’est ce qui ressort, en tout cas, du nombre de portefeuilles ministériels, entre ministres, ministres délégués et secrétaire d’Etat, attribués aux secteurs de l’économie à travers différentes branches. Ainsi, sur les 39 membres du gouvernement nommé par Tebboune, 14 sont chargés de gérer des départements ou sous-départements en relation directe avec l’économie.

En plus donc des ministères classiques qu’on retrouve dans l’ensemble des gouvernements précédents, à l’instar des Finances, de l’Énergie, de l’Industrie et des Mines, l’Agriculture et le Développement rural, le Commerce, le Tourisme, l’Artisanat (et du Travail familial), la Pêche et les Ressources halieutiques, la nouveauté d’Abdelmadjid Tebboune réside dans la création de départements et sous-départements tout à fait nouveaux, centrés sur des champs et domaines d’activités économiques qui, jusque-là, n’ont pas été suffisamment encadrés, à l’instar de la micro-entreprise, des start-up et de l’économie de la connaissance.

Un gouvernement d’économie !

Rien que dans ce département à intitulé «tendance», notamment pour la jeune génération cherchant à se lancer dans le monde de l’entreprise et du numérique, Tebboune a opté pour deux personnages, dont un est le plus jeune ministre du gouvernement d’Abdelaziz Djerad, qui a hérité du portefeuille des start-up. De ce fait, Yassine Djeridene, nommé ministre de la Micro-entreprise, des Start-up et de l’Économie de la connaissance, composera avec deux ministres délégués, en l’occurrence Nassim Diafat, ministre délégué chargé des Incubateurs, et Yacine Oualid, un jeune de 26 ans nommé ministre délégué chargé des Start-up.

Nassim Diafat est, pour rappel, un jeune trentenaire de Sétif, fondateur et président de l’Association nationale des promoteurs Ansej et Cnac. Il avait soutenu Tebboune durant sa campagne électorale. Quant à Yacine Oualid, il s’est fait un nom dans le milieu des start-up algéroises pour, dit-on, «son génie créateur». Médecin de formation, le plus jeune ministre de Djerad avait versé dans le domaine technologique et des start-up devenant le créateur du premier hébergeur privé algérien SSH. Le président de l’Ordre national des pharmaciens, Abderrahmane Lotfi Djamel Benbahmad, s’est, lui, vu nommé ministre délégué chargé de l’Industrie pharmaceutique.

Un département tout à fait nouveau, qui semble avoir été créé pour sortir l’industrie pharmaceutique algérienne de l’ornière dans laquelle elle se trouve, ces dernières années, sous l’emprise des lobbys des importateurs. Le cas des tentatives de mettre à mort le plus grand groupe algérien, Saidal, pour une meilleure prise de position sur le marché local du médicament par les lobbys importateurs a, faut-il le rappeler, créé un tôlé général dans le milieu des acteurs de la santé, jaloux des sursauts réalisés par les producteurs nationaux. Djamel Benbahmed est surtout attendu à travers sa stratégie qu’il devra présenter pour ralentir l’expansion des coûts à l’importation des médicaments et des composants médicaux.

Le développement du Grand Sud et la protection de ses sites naturels sont en outre inclus dans la feuille de route purement économique du Président, qui a créé deux sous-départements pour cette vaste étendue algérienne. Il s’agit du ministère délégué chargé de l’Agriculture saharienne et des Montagnes, confié au directeur-général de l’Institut national de recherche agronomique, Foued Chehat, et du ministère délégué chargé de l’Environnement saharien, confié à un quadragénaire, chef d’entreprise de Labiodh Sidi Cheikh, dans la wilaya d’El Bayadh, à savoir Hamza Al Sid Cheikh.

Pour le secteur du commerce, qui a vu la nomination d’un professeur d’économie à l’université de Blida, fervent défenseur de la politique anti- gaspillage et de la révision du système de soutien des produits de première nécessité, le Président a opté également pour un sousministère chargé du Commerce extérieur, dont le premier responsable est Aïssa Bekaï, ancien directeur-général de la régulation et de l’organisation des activités, au ministère du Commerce.

La Culture a connu, elle aussi, du nouveau dans son volet production, parent pauvre jusquelà du cinéma, à travers la création d’un mini-ministère de l’Industrie cinématographique confié à Bachir Youcef Sehaïri, un jeune producteur de séries télévisées. Le président Tebboune a, par ailleur s, ravivé l’ancien ministère des Statistiques et de la Prospective, créé puis dissous par Bouteflika, qu’il a confié au ministre Bachir Messaitfa. Ce dernier a pour principale mission d’établir la stratégie économique du pays, en s’arcboutant sur des statistiques fiables et des données macro et micro objectives.

M. A. T.

La liste des membres du nouveau gouvernement

– Sabri Boukadoum : ministre des Affaires étrangères.

– Kamal Beldjoud : ministre de l’Intérieur, des Collectivités locales et de l’Aménagement du Territoire.

– Belkacem Zeghmati : ministre de la Justice, garde des Sceaux.

– Abderahamane Raouya : ministre des Finances.

– Mohamed Arkab : ministre de l’Énergie.

– Tayeb Zitouni : ministre des Moudjahidine et des Ayants-droit.

– Youcef Belmehdi : ministre des Affaires religieuses et des Wakfs.

– Mohamed Ouadjaout : ministre de l’Education nationale.

– Chems-Eddine Chitour : ministre de l’Enseignement supérieur et de la Recherche scientifique.

– Hoyam Benfriha : ministre de la Formation et de l’Enseignement professionnels.

– Malika Bendouda : ministre de la Culture.

– Brahim Boumzar : ministre de la Poste et des Télécommunications.

– Sid Ali Khaldi : ministre de la Jeunesse et des Sports.

– Kaoutar Krikou : ministre de la Solidarité nationale, de la Famille et de la Condition de la femme.

– Ferhat Aït Ali Braham : ministre de l’Industrie et des Mines.

– Chérif Omari : ministre de l’Agriculture et du Développement rural.

– Kamel Nasri : ministre de l’Habitat, de l’Urbanisme et de la Ville.

– Kamel Rezig : ministre du Commerce.

– Ammar Belhimer : ministre de la Communication, Porte-parole du gouvernement.

– Farouk Chiali : ministre des Travaux publics et des Transports.

– Arezki Berraki : ministre des Ressources en eau.

Hacène Mermouri : ministre du Tourisme, de l’Artisanat et du travail familial.

Abderrahmane Benbouzid : ministre de la Santé, de la Population et de la Réforme hospitalière.

Ahmed Chawki Fouad Acheuk Youcef : ministre du Travail, de l’Emploi et de la Sécurité sociale.

Bessma Azouar : ministre des Relations avec le Parlement.

Nassira Benharrats : ministre de l’Environnement et des Energies renouvelables.

Sid Ahmed Ferroukhi : ministre de la Pêche et des productions halieutiques.

Yassine Djeridene : ministre de la Micro entreprise, des start-up et de l’économie de la connaissance.

– Bachir Messaitfa : ministre délégué chargé des statistiques et de la prospective.

– Foued Chehat : ministre délégué chargé de l’agriculture saharienne et des montagnes.

– Aïssa Bekkai : ministre délégué chargé du commerce extérieur.

– Abderrahmane Lotfi Djamel Benbahmad : ministre délégué chargé de l’industrie pharmaceutique.

– Hamza Al Sid Cheikh : ministre délégué chargé de l’environnement saharien.

– Nassim Diafat : ministre délégué chargé des incubateurs.

– Yacine Oualid : ministre délégué chargé des start-up.

– Rachid Bladehane : secrétaire d’État chargé de la communauté nationale et des compétences à étranger.

– Bachir Youcef Sehairi : secrétaire d’État chargé de l’Industrie cinématographique.

– Salim Dada : secrétaire d’Etat chargé de la production culturelle.

– Nouredine Morceli : secrétaire d’État chargé du sport d’élite.

– Yahia Boukhari a été nommé secrétaire général du Gouvernement.

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