Le «je m’en foutisme» dans les projets dits structurants

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Par Sadek Aït Hamouda

Construire c’est bien, mais pas dans des lieux inappropriés, dans des lits de rivières, dans des endroits où il y a des risques d’éboulement, présentant des risques dangereux pour les résidents. À Tizi Ouzou, des bâtis dans certains sites représentent un danger d’inondation certain. La direction des travaux publics, celle de la protection civile et celle des eaux ont relevé, au cours d’une réunion de l’APW, avant-hier, des risques, qu’ils soient dans ce qu’on appelle les édifices et projets structurants qui risquent de connaitre des catastrophes inacceptables pour la population. Faire dans l’à peu près des bâtiments sans tenir compte de l’état du terrain, il y a quand même des décisions qui se prennent sans souscrire aux normes universellement requises.

On a pu éviter des catastrophes de justesse les années passées, mais à force de tenter le diable, des drames pourraient survenir. Dans certains cas, si de fortes précipitations avaient lieu, l’irréparable se produirait. Qu’à cela ne tienne, il y a des conditions où le destin fait dans le meilleur des cas des projets déstructurant au lieu de ceux structurants, à court, moyen, ou long terme des perturbations à ne plus pouvoir. Chasser le naturel il revient au galop, et la nature retrouvera, un jour ou l’autre, ses droits. L’oued, la mare, le talweg, se réconcilier avec leur passé.

Il y a des institutions, des particuliers qui n’ont peur de rien, ils construisent là où il n’est pas permis, le cas d’Aïn El Hammam, de Tamda, comme son nom l’indique, Oued Falli, sont suffisamment éloquents pour avertir de leur dangerosité. Il se pourrait que l’on se trouve, par inadvertance ou sans faire attention malgré les avertissements de services compétents, à bâtir n’importe où. Ce qui revient à dire que construisons et advienne que pourra. Les chamboulements, qu’ils atteignent le bâti ou les personnes, ne sont pas à comptabiliser au nom de quiconque mais à mettre sur le dos du hasard. C’est ce qu’on appelle le dernier recours du sort quand il frappe par ignorance ceux qui le provoquent. Que les éboulements et les inondations ne sont que la résultante de nos négligences.

S. A. H.

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