Les Béjaouis déterminés à ne pas voter

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Les Béjaouis sont descendus, hier, en masse dans les rues du chef-lieu de wilaya pour un 34e vendredi de marches contre le système. Déterminés à poursuivre la lutte jusqu’à la chute du régime et le départ de tous ses symboles, les manifestants ont tenu à renouveler, à haute voix, leurs revendications.

Scindés en plusieurs carrés, ils ont crié tout au long de leur marche, qui a démarré depuis la maison de la culture, des slogans hostiles aux élections, tout en appelant au départ de toutes les figures qui incarnent le système en place, le retrait de l’avant-projet de loi sur les hydrocarbures et la libération de tous les détenus.

Pour le 34e vendredi de mobilisation, les Béjaouis, femmes, hommes, vieilles, vieux et enfants, ont, encore une fois, exigé « un changement radical du système et non un changement dans le système », affichant leur détermination à maintenir la mobilisation pacifique jusqu’à la chute du régime et l’instauration d’une deuxième République.

Les marcheurs ont réclamé aussi la «libération de tous les détenus politiques et d’opinion». Il est à signaler que le défilé organisé, hier, dans les rues de Béjaïa ville, contre le système, a été impressionnant !

Des milliers, voire des dizaines de milliers de citoyens, venus des quatre coins de la wilaya y ont pris part. « Pour un État civil et non militaire », « Bye bye Gaïd Salah, cette année il n’y aura pas de vote », étaient les slogans les plus scandés par les manifestants lors de cette marche.

Étiquetant les tenants du pouvoir de « traitres » soumis aux puissances étrangères, notamment les Emirats et la France, les manifestants ont réclamé, encore une fois, leur départ, tout en dénonçant la répression de la marche des étudiants, mardi dernier, à Alger.

Déterminés à poursuivre la lutte, les Béjaouis se disent « condamnés à maintenir la mobilisation jusqu’à la satisfaction de nos revendications ».

Ils en veulent pour preuve une mobilisation qui ne fléchit toujours pas, malgré les multiples manœuvres et intimidations du pouvoir. « Nous maintiendrons notre élan de mobilisation jusqu’à ce qu’ils partent tous et permettre l’avènement d’une Algérie nouvelle », insiste-t-on.

Comme les autres vendredis, la marche d’hier s’est déroulée dans le calme. Après avoir sillonné les principales ruelles du chef-lieu de wilaya, les manifestants se sont dispersés dans le calme.

Dalil S.

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