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Bouira : Les ex-détenus de Haïzer accueillis en héros

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Bien avant le coup d’envoi de la marche, ils étaient nombreux à entonner des slogans hostiles au pouvoir au niveau de la place publique de la vieille ville de Bouira, point de départ des marcheurs. Hommes, femmes, personnes âgées et même des personnes à mobilité réduite étaient parmi les aficionados de la marche du vendredi, brandissant des banderoles et pancartes à travers lesquelles ils dénoncent une présidentielle dans les conditions politiques actuelles et revendiquent la libération des détenus d’opinion et politiques, dont Bouregaâ, Tabbou, Boumala…

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A peine les fidèles sortis de la mosquée, le premier carré des marcheurs s’est ébranlé en direction de l’esplanade de la Maison de la culture Ali Zamoum. Les slogans habituels ont été repris avec ferveur, comme «Hadh el hirak wadjib watani…», «Tetnahew gâa»… Ce vendredi encore, les manifestants ont également mis en exergue la nécessité de libérer la justice et la presse : «Libérez Essahafa, Aâdala horra», hurlait-on. A noter qu’un accueil chaleureux a été particulièrement réservé aux trois jeunes de Haïzer qui ont été libérés la veille.

Ces ex-détenus tenaient absolument à marquer leur présence en ce 39e vendredi de marche pacifique. Même si leurs traits semblaient tirés à cause de leur incarcération depuis le 21 juin dernier, c’est avec détermination qu’ils ont manifesté leur soif de liberté. L’immense drapeau amazigh qui était en tête de la procession était accompagné par l’emblème national sur plusieurs mètres, de même que les pancartes indiquant «Azul Fellawen ! Tubiret ulac l’vote», «Libérez les détenus»… Comme chaque vendredi, les posters de Matoub, Boudiaf, Bouregaâ, Amirouche, et autres héros de la Révolution ont été aussi brandis en masse.

En outre, les marcheurs ont tout le long de l’itinéraire réitéré le caractère pacifique du mouvement, en insistant sur les articles 7 et 8 de la Constitution. La marche s’est poursuivie à travers les artères de la ville de Bouira jusqu’à l’esplanade de la Maison de la culture, où les marcheurs ont commencé à se disperser dans le calme.

Hafidh Bessaoudi

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