Les familles sinistrées d’Iâmarène dans la tourmente

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Cela fait presque une année que les familles menacées par un affaissement de terrain, au village Iâmarène, sont relogées dans des logements loués par le groupe ONE (Ozgun, Nurol, Engeoa). Il est à rappeler que les habitations de ces sept ménages étaient fissurées et certaines d’entre elles carrément inhabitables, après que ce groupe a effectué des travaux de terrassement dans le cadre de la réalisation de la pénétrante vers l’autoroute Est-Ouest. Face à ce danger, les familles avaient exprimé leur colère devant les autorités locales.

D’ailleurs, même le laboratoire chargé de l’étude du sol a statué sur leur cas: il faut qu’elles quittent les lieux. «Nous sommes relogés dans des logements loués chez des particuliers à Draâ El Mizan et Draâ Ben Khedda pour une durée d’une année. Au mois de mars, nos contrats vont expirer. Nous craignons qu’ils ne soient pas renouvelés. Nous sommes très inquiets», a indiqué un membre du collectif. Compte tenu de cette situation, ces familles ont pris attache, avant-hier, avec les responsables de la daïra, mais…

«On nous balance d’une administration à une autre. Le secrétaire général, qui nous a reçus, nous a expliqué que l’assiette foncière prévue à Ouled Aïssa (Draâ El Mizan) pour reloger toutes les familles touchées par le passage de la pénétrante a été annulée parce qu’il s’agirait de terres agricoles. Donc, pour le moment, aucune solution n’est envisagée pour nous mettre définitivement à l’abri,» s’indigne-t-on. Par ailleurs, le même jour (avant-hier), les représentants de ces familles ont rencontré les services de la Direction des travaux publics de Tizi Ouzou.

«A peu près, c’est le même langage auquel nous avons eu droit. Ils nous ont répondu que l’étude est toujours en cours. Rien n’est encore définitif avant les résultats finals. Et puis, d’après ce que nous avons entendu, la terre bouge toujours. On craint que notre village soit rayé définitivement de la carte. Nous sommes dans l’expectative», a conclu le même citoyen. En ce qui concerne l’APC, une source proche a confié : «Ces familles ont affaire avec le groupe ONE.

C’est un problème propre à lui. Nous n’avons rien à leur offrir.» Balancés d’un service à un autre, ces pères de familles ne savent plus quoi faire. Ils interpellent à cet effet le wali afin d’intervenir pour parer à leur situation qui risque de prendre beaucoup de temps surtout qu’ils ne voient rien venir pour les soulager. A noter aussi qu’au niveau d’Ouled Aïssa, plus d’une dizaine d’habitations seront démolies et que le problème n’est pas encore réglé aussi bien pour l’indemnisation définitive de leurs occupants que pour leur relogement.

Amar Ouramdane

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