Après les avocats, les magistrats et les greffiers de la cour de Béjaïa ont rejoint le mouvement citoyen de protestation contre le 5e mandat de Abdelaziz Bouteflika et le système politique en place, en organisant une marche pacifique hier.
Brandissant des banderoles et pancartes sur lesquelles nous pouvons lire «Non à la violation de la Constitution», «Oui pour la légitimité constitutionnelle», «Le peuple est le pouvoir», «La République au dessous de tout» ou encore «Pour le respect de la liberté d’opinion», les manifestants ont tenu à affirmer notamment que «les magistrats sont des enfants du peuple, ils jugent en son nom et demandent que sa volonté soit respectée».
Cette prise de position «courageuse et ferme» de l’appareil judiciaire en faveur des revendications exprimées par le peuple algérien depuis le déclenchement de ce mouvement de protestation pacifique, le 22 février dernier, «est un atout majeur pour la réussite de cette dynamique citoyenne réclamant un changement de système en Algérie», selon un observateur local de l’actualité politique dans le pays.
Hier, les avocats, les magistrats et les greffiers ont marché ensemble dans les rues du centre-ville de Béjaïa pour dire «Oui à un État de droit». À noter qu’une action similaire a été également observée au niveau du tribunal d’Akbou.
B. S.