«Nous demandons la reprise de l’entreprise par l’Etat»

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Les salariés de l’entreprise des travaux et de distribution d’électricité (ETDE) de Béjaïa ont observé durant la matinée de jeudi dernier, un sit-in devant le siège de la wilaya. Ces protestataires réclament la reprise de leur entreprise par l’Etat et le paiement de dix-sept mois d’arriérés de salaire. Des banderoles, sur lesquelles nous pouvions lire, notamment, « nous voulons la fin de nos souffrances », « 17 mois sans salaire », « sommes-nous des algériens ?», ou encore « reprise de l’entreprise par l’Etat », ont été accrochées par ces ouvriers mécontents au portail du siège de la wilaya. Sur les lieux, un travailleur indique que les problèmes qui rongent ladite société remontent à cinq ans.

« Le problème majeur concerne la privatisation de l’entreprise qui s’est faite dans une totale opacité. Depuis 2004, l’année de sa privatisation, nous vivons de grands problèmes liés à la gestion, à l’acquisition des marchés, au financement et un problème juridique qui concerne le statut de l’entreprise. Ce dernier n’est pas clair. Est-ce que c’est une entreprise semi privée ou semi étatique ? Ça nécessite une jurisprudence ». La demande des travailleurs pour la reprise de leur entreprise par l’Etat est motivée par un décret exécutif stipulant que « les entreprises publiques rachetées par leurs travailleurs peuvent être reprises par l’Etat si elles se trouvent dans des difficultés financières ». Par ailleurs, notre interlocuteur déplore la sourde oreille dont font preuve de hauts responsables devant ces revendications. « Nous avons écrit au chef du gouvernement et à toutes les instances étatiques, mais hélas, c’est toujours sans réponse », a-t-on regretté. A noter que des membres de la section syndicale de l’ETDE et des représentants de l’union locale (UGTA) ont été reçus par le wali de Béjaïa. Les autorités locales devraient transmettre les doléances des travailleurs de cette entreprise au gouvernement.

Boualem Slimani

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