Les municipalités relevant de la daïra de Béni Yenni à savoir Yatafen, Iboudrarène et Beni Yenni sont à pied d’œuvre pour la préparation de leurs plans communaux de développement (PCD) du présent exercice 2012.
La particularité de cette année en cours réside dans le fait que les élus locaux de ces communes, comme toutes les autres du reste, vont entamer le dernier exercice de leur mandature et seront donc appelés à redoubler d’efforts pour achever leurs programmes et finir leurs mandats en beauté. C’est autour de ces questions que s’est tenue une rencontre au niveau de la daïra de Beni Yenni pour évaluer l’état d’avancement et de réalisation des différents programmes PCD alloués à ces communes au titre des deux quinquennats 2005/2009 et 2009/2014 et préparer les nouveaux projets à proposer à la réalisation pour 2012. De l’analyse de ces opérations déjà accordées, il ressort que les élus locaux, avec la collaboration des services administratifs de la daïra et de la wilaya, n’ont pas «chômé» durant leur mandat. En effet, sur les 389 opérations inscrites et accordées à la daïra durant cette période, 327 ont été clôturées c’est-à-dire achevées soit un taux de 84%, 58 sont en cours de réalisation et seulement 05 opérations ne sont pas encore lancées, soit pour des contraintes techniques ou, le plus souvent, comme c’est le cas du dalot traversant la rivière de Beni Yenni ou le revêtement de la route Ath Ouamara vers souk El Had pour la commune Iboudrarène, en raison de la saison hivernale qui ne permet pas le lancement de ces projets. Les élus locaux, pour cet exercice 2012, on t été unanimes à privilégier les opérations de réévaluation des projets en cours afin de les achever et les livrer au courant de cette année, notamment en ce qui concerne les infrastructures de base comme les foyers de jeunes et d’autres équipements. L’assainissement et l’amélioration du cadre de vie des citoyens sont aussi les préoccupations des élus locaux qui ne désespèrent pas d’en finir avec l’insalubrité publique, comme préalable à «toute action de développement de nos communes», ont-ils souligné. De même que les projets inscrits dans le cadre sectoriel ont fait l’objet d’une revue générale pour en évaluer la situation. D’une manière générale et de l’avis de la majorité des citoyens ou de leurs représentants au sein des comités de villages, «les élus locaux de l’actuel mandat sont à féliciter et à encourager pour les efforts qu’ils ont fournis et surtout pour s’être beaucoup plus préoccupé des problèmes de leurs concitoyens que des tiraillements politiques qui empoisonnaient les assemblées élues par le passé», nous ont déclaré des membres de la coordination des comités de villages lors d’une rencontre tenue à Iboudrarène.
Faut-il en effet le souligner, les trois communes relevant de la daïra de Beni Yenni, sont toutes «sans appartenance politique». L’APC de Beni Yenni, dont la majorité appartenait au RND du premier ministre Ahmed Ouyahia, a fini par démissionner du parti en 2010. Quant aux APC de Yatafen et Iboudrarène dont les majorités étaient issues du plus vieux parti d’opposition, le FFS, ont vu leurs premiers magistrats «rayés» des rangs du parti depuis l’année 2009, suite à leur participation à la rencontre avec le président de la république contre l’avis de l’ex-premier secrétaire national du parti, Karim Tabou. Ainsi, sans appareils politiques, les élus ont eu à affronter, souvent à leur corps défendant, «la lourde machine bureaucratique de l’administration», mais ont, néanmoins, réussi à mettre leurs communes respectives sur la bonne voie du développement.
Et c’est ce qui intéresse le citoyen au niveau local.
Nassim Zerouki