L’irrésistible marche vers le ciel

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Par S Ait Hamouda

C’est quoi un ultimatum prononcé en place de grève, devant la vox populi qui observe indifféremment le manège. C’est une prise de décision radicale et limitée dans le temps. Si par inadvertance on ne répond pas dans les délais, les risques pris seraient autrement plus graves qu’on ne l’imagine.

Mais il n’en demeure pas moins, quoiqu’il advienne, que la menace contenue dans la sommation ne peut servir qu’à apeurer les bambins. Nul n’est responsable, de jure et de facto, nul n’est maître ni devant Dieu, ni devant les hommes, pour la simple raison que l’irrésistible tendance du pardon à l’acceptation de cet augure irréversible de bon ou de mauvais présage. Si l’on met toutes les provisions dans le même sac, et que l’on continue sans dire un mot, sans sourciller, sans se draper d’oripeaux usés, ni d’atours simplement fripés, et on mène la marche en criant, en priant, en suppliant le créateur de définir pour nous le meilleur des destins.

Du petit matin au crépuscule et à la nuit sombre, nous conduirons les régiments de processions infinies jusqu’à l’aube bleuie. Et l’on traduit par des métaphores qui claquent dans le vent, comme la mitraille qui ne connaît pas le bout du canon. Mais qui se fait insistance en vue d’une présidentielle qui urge à son avènement. Cela ne va pas gêner outre mesure les opportunistes, ni les «khobzistes», ni les «kachiristes» en la demeure, puisqu’il y a tout un monde autour. Ce qui nous incombe c’est la paix, c’est la stabilité, c’est l’aplomb qui nous détermine droit dans nos bottes, et confirme notre détermination à rester debout tel un chêne multi centenaire qui continue, quand même, à pousser vers le ciel.

Qui continue à gratter le visage du soleil, pour l’expurger de ces nuages qui le cachent aux yeux des vivants. Qu’importent ces jours où le dialogue nous fuit pour faire semblant de se cacher derrière son ombre et de ne montrer le bout du nez que pour nous narguer. Par delà l’arbre, la forêt, la montagne, les nuages et la clarté, ne voila-t-il pas que la raison l’emporte sur toutes les ténèbres.

S. A. H.

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