Malédiction chez les démocrates

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Par S Ait Hamouda

Aujourd’hui que l’Algérie a de fortes raisons d’espérer trouver des solutions pour envisager son avenir dans la sérénité, les partis trouvent les raisons de s’invectiver intramuros, et d’exposer leurs inimitiés dans la rue.

Nonobstant, ces partis qui ont été connus pour leur sens de la démocratie, la République et la laïcité, s’étripent sans ménagement considérant leur formation politique comme un ring où tous les coups sont permis. Que ce soit le RCD, le FFS, le PT, il n’y a pas un parti où le courant passe, où tout est nickel, où il ne se passe rien de grave, que des débats dans la norme.

Ce qui se déroule, en fait, est le résultat de plusieurs tergiversations, hésitations, et remises en cause des lignes qui étaient, auparavant séparées, certes, pour des raisons idéologiques compréhensibles, mais se trouvent aujourd’hui à couteaux tirés, chacun dans sa chapelle, à s’interpeller par les noms d’oiseaux, à se déchirer comme de chiffonniers. Au nom de quoi ? Allez le trouver ! Quoi qu’il en soit, ces contrepouvoirs, tel est leur rôle en principe, n’arrivent à trouver, chacun en ce qui le concerne, le plus petit dénominateur commun pour s’entendre ne serait-ce que pour le moment, en ce moment où l’Algérie se dirige résolument vers son avenir.

Profitant de l’aubaine de «hirak», ils s’offrent en spectacle piteux et oiseux aux yeux du monde qui les observe. Que l’on tienne par n’importe quel bout le bâton, il ne sert à rien de chercher midi à quatorze heures puisque l’essentiel est dans le politiquement raisonnable et non dans le jeu à «Je te tiens et tu me tiens par la barbichette». Dérisoire manière de s’imposer, sans comprendre que les revendications populaires sont à l’antipode de ce que réclament ces partis.

Au demeurant, que réclament ces associations politiques de particulier à leurs bases, ensuite au peuple en général? Pas grand-chose, vu qu’ils passent leur temps à s’effilocher mutuellement. Va pour l’instant, qu’ils se réunissent avec des gens à contre courant, ou à contre nature de leurs convictions, ils jettent aux orties leurs principes cardinaux sur quoi ont été bâties durant des décennies leurs formations.

S. A. H.

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