ENTRETIEN : Malika Matoub assène ses vérités

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Vingt ans après l’assassinat de Matoub Lounès, pour la famille «le mystère reste entier sur les circonstances de la tragédie». Malika Matoub et sa mère ne cessent de réclamer la vérité et demandent la réouverture du dossier.

Dans cet entretien, la présidente de la fondation Matoub dénonce et accuse des parties qui “freinent la quête de vérité”. Elle évoque plusieurs autres points : L’assassinat de Guermah Massinissa, les Aârchs, ses échanges avec Nordine Aït Hamouda, les dernières déclarations de Zedek, sa relation avec sa belle-sœur Nadia, leur procès, l’héritage, l’affaire du musée… à lire absolument.

La Dépêche de Kabylie : Tout d’abord, comment va N’na Aldjia, actuellement hospitalisée en France ?

Malika Matoub : Ma mère est hospitalisée depuis le mois de septembre dernier. La famille et les proches sont à son chevet. Il y a le poids de l’âge et tout ce qu’elle a supporté pendant 20 ans.

Quand elle est tombée malade, mon fils, qui était pourtant très jeune quand Lounes a été assassiné, m’a dit : «Jida est restée 17 ans à faire la même chose, chaque jour : elle se lève le matin, elle se met devant la voiture dans laquelle son fils a été assassiné, puis en face de la tombe, jusqu’au soir».

Si on faisait subir la même chose à un prisonnier pendant un mois, il disjoncterait, mais elle, elle a tenu 17ans. Elle garde en elle sa blessure et sa souffrance qu’elle a maîtrisées. Mais un jour elle a craqué ! Sa souffrance est surtout interne, elle n’a pas de nom. Il n’y a que celles et ceux qui ont vécu des tragédies comme elle qui peuvent la comprendre.

Aujourd’hui, s’ajoute à cela la maladie, elle a fait une chute à l’hôpital, en une semaine elle a été opérée deux fois. Mais elle résiste, elle veut continuer à vivre. Elle considère qu’elle a encore des responsabilités. Tant qu’elle ne sait pas qui a tué Lounes, tant que le procès n’a pas lieu, elle continuera à vivre, à survivre et à surmonter ses blessures.

Malgré l’état de santé de votre mère et de votre mari, vous êtes présente pour la commémoration du 63e anniversaire de la naissance de Lounes Matoub…

Il y a 20 ans, j’ai fait un serment de mémoire envers mon frère : «Hader Chan adamiruh». Donc, depuis 20 ans, ce serment je l’assume, même si j’ai peut-être fait du mal autour de moi, notamment vis-à-vis de mes enfants et de mon mari.

Mais ils ont compris et m’ont accompagnée. Pour moi, c’est une manière de vaincre la mort et de pérenniser sa mémoire à travers le temps. C’est un grand sacrifice de venir pour ce 63e anniversaire. J’ai deux malades assez lourds, ma mère et mon mari, mais quand le devoir appelle, il faut savoir faire des sacrifices.

Peut-on savoir dans quelles conditions s’est faite la

préparation de cet anniversaire ?

C’est vrai que la préparation de cette commémoration s’est faite dans un contexte assez particulier. Tous les membres de la fondation sont perturbés, notamment, et comme j’ai expliqué, avec deux malades qu’on doit accompagner, «Taluft ur dnussara, Davrid ur dufara».

Malgré cela, on a pu se coordonner pour faire au minimum un programme pour marquer la journée. C’était important qu’un membre de la famille soit présent pour le moral des troupes. Mon fils est arrivé avant moi pour les préparatifs. Et cette année, avec les intempéries, on a joué sur deux tableaux.

D’une part il y a une exposition permanente à la maison de la culture et une conférence que je ferai aujourd’hui (Ndlr entretien réalisé hier). Des activités qu’on a voulues ici en ville, pour que ceux qui ne peuvent pas faire le déplacement puissent participer. D’autre part, le 24 est une journée qu’on ne peut pas déplacer. Ça se passe chez Lounes, c’est son anniversaire, donc on le fera à Taourirth comme chaque année, dans la convivialité, avec un gâteau d’anniversaire même si c’est dans la douleur.

Ça reste un moment de ressourcement et de communion avec lui. On va aussi pour la même occasion évoquer la mémoire des membres de la fondation décédés ces dernières années, dont l’un des présidents d’honneur, mon oncle Matoub Idir.

Vous avez dit plus haut que votre mère ne sera jamais tranquille tant que le procès n’aura pas lieu. Y a-t-il une avancée dans ce sens ?

Ce qui est extraordinaire dans l’affaire Matoub, c’est que durant 20 ans on a subi l’intox, l’invective, la diffamation et la persécution, parce que nous avons cette quête de la vérité qui nous tient toujours à cœur.

Nous avons fait ce qu’il fallait, à savoir des manifestations publiques, une pétition remise au tribunal et la veille du 20e anniversaire nous avons déposé une requête auprès du procureur de la République, le 23 juin 2018, pour demander la réouverture du dossier Matoub, parce qu’il y avait de nouveaux éléments, à savoir le témoignage qui venait à point de Zeddek Mouloud.

Il fallait cacher et noyer cette quête de vérité qui a été relancée par la famille, en faisant naître une polémique sur la Toile. Il y a eu tout un plan de communication machiavélique digne des services secrets de la CIA, tellement bien élaboré et bien réfléchi qu’on l’aurait dit sorti d’un laboratoire.

Le message était : attention il y a une femme à abattre, il y a la mémoire de Matoub qui est en péril et voila on crée un collectif pour la défense de la mémoire de Matoub, des communications à droite et à gauche, alors que moi depuis 20 ans je n’ai jamais eu un comité vérité sur l’assassinat de Matoub ou une pétition pour demander l’ouverture du dossier Matoub.

Parce que l’essentiel, Lounes n’est pas mort de vieillesse ou de lassitude, il n’est pas mort dans un accident de voiture, il n’est pas mort d’une maladie. Matoub Lounes a été assassiné et à ce jour son crime reste impuni et reste une énigme. Pour arriver à cette vérité, il faut qu’il y ait réouverture de procès. Mais ce n’est pas ça qui intéresse certains. Il faut noyer l’essentiel dans le facultatif et l’artificiel.

Pour en revenir à Zedek Mouloud, ce dernier a affirmé que ces propos ne sont pas nouveaux et qu’il vous en avait fait part il y a 20 ans. Un commentaire ?

Je ne remets pas en doute l’intégrité ou la sincérité de Zeddek Mouloud, mais entre dire quelque chose en privé à quelqu’un et le dire publiquement, il y a une différence. Il y a eu beaucoup de gens qui sont venus m’apporter des témoignages, mais je ne peux pas les citer.

Là, Zeddek a eu le courage de le dire publiquement et c’est capital. Je me suis appuyée sur ça pour qu’il y ait l’ouverture d’un procès. Il faut qu’il soit entendu, pas par Malika Matoub, mais par le juge d’instruction. Moi je ne suis pas juge, je suis partie civile dans ce dossier.

Vous avez parlé en outre de toute une machination pour vous abattre et noyer la vérité. Qui serait derrière ? Qui ne veut pas que la vérité sur l’assassinat de Matoub éclate ?

En 20 ans, on apprend beaucoup de chose, qui est-ce qui a fait quoi… Ce que j’ai constaté, c’est qu’il y avait cette machine qui s’est mise en action depuis ma rencontre avec Nordine Aït Hamouda, parce qu’il y a eu panique dans son clan d’avant.

Deux jours après la rencontre, il y a eu tout un tapage médiatique, parce que Nordine Aït Hamouda détient des vérités et il faut qu’il soit entendu par le juge d’instruction et c’est à partir de là que la panique s’est déclenchée. Les manipulateurs, les maitres de la manipulation ont saisi deux éléments, à savoir le classement de la maison Matoub, ça n’a pas abouti, puis le musée.

Une chose est sûre, il y a un frein à l’affaire Matoub. Avant de parler de ces dernières années, je retourne à 2001. Qu’est-ce qui s’est passé à ce moment-là ? Le procès Matoub devait se tenir le 5 mai, on se rappelle très bien que le 18 avril j’ai été convoquée à la gendarmerie de Béni Douala pour retirer les convocations et ce jour-là, il y a eu l’assassinat de Massinissa Guermah et j’étais présente à l’intérieur de la brigade.

Je le dis et le redis, j’étais avec deux personnes qui m’accompagnaient, deux membres de la fondation, et nous sommes les seuls à pouvoir dire dans quelle position il était. On avait communiqué à cette époque. Il y avait eu à ce moment là comme un black-out sur ma présence sur les lieux, on ne voulait qu’on sache que Malika Matoub était présente sur les lieux.

La commission Issad ou autre, personne ne m’a convoquée pour avoir mon témoignage et ça a fait tache de huile. Le procès de Matoub reporté, la Kabylie à feu et à sang et on dit qu’il y a eu des manipulations. A ce jour, chacun fait sa propre analyse sur qui est dernière, mais je laisse le soin aux politiques pour le faire. L’affaire Matoub a été noyée dans tout cela et on essaye de la faire oublier.

Durant toute la période des événements de 2001, Matoub était au cœur des manifestations, mais on a fait la plateforme de Laqser où on ne revendique pas la vérité sur l’assassinat de Matoub. Même le baccalauréat y figurait mais pas Matoub! C’était scellé et non négociable. On oublie un des éléments phares de la revendication citoyenne en Kabylie. A cette période, les membres de la fondation qui partaient dans les conclaves des Aarchs, dont ma mère, on ne les laissait pas prendre la parole.

Un parti qui prenait activement part à ces rencontres a pesé de tout son poids à cette époque-là, pour qu’il n’y ait pas la vérité sur l’assassinat de Matoub Lounes. Jusqu’à nos jours, il y a des membres de la direction nationale de ce parti, qu’ils soient de Béjaïa, Bouira ou Tizi-Ouzou, qui ont quitté ce parti et qui peuvent en témoigner. J’ai eu leurs témoignages.

Ils n’ont fait que conforter mes certitudes. Vous savez, comble de machiavélisme de ce parti, au premier anniversaire de l’assassinat de Guermah Massinissa, les militants de ce parti se sont mis à l’embranchement de la ville qui menait à Taourirth Moussa pour détourner les bus, en leur disant que ça ne se passait plus à Taourirth Moussa et en les orientant vers Tizi Hibel pour voir la tombe de Massinissa (…)

Tout a été fait pour noyer la quête de la vérité sur l’assassinat et pour tuer la fondation Lounes Matoub. C’était à un tel point que nous étions rentrés dans une résistance au sein de la structure pour que celle-ci puisse continuer à vivre et dépasser cette crise.

Quand il y a eu la rencontre avec Ait Hamouda, il m’a informée qu’il avait été mis au courant 5 minutes seulement après l’assassinat de Lounes… Et son informateur, il a été informé par qui ? L’informateur d’Aït Hamouda n’était autre que le commissaire Moussa Belabbes qui était de permanence au commissariat de Tizi-Ouzou. Tout ce beau monde, il faudrait les entendre pour arriver à la vérité. Moussa Belabbes n’est autre qu’un parent de ma belle-sœur.

Donc vous dites que les événements de 2001 et l’assassinat de Guermah Massinissa ont occulté le procès Matoub?

Durant les événements du printemps noir, nous étions la seule structure en Kabylie qui organisait ses activités seule. Nous savions à l’intérieur de la structure que l’affaire a été freinée, parce qu’on disait qu’il y avait eu 126 morts et qu’on n’allait pas parler d’une seule personne…

D’accord, mais intégrez-le ! Par la suite, certains nous demandaient de dire «tous les martyrs de la démocratie», c’est-à-dire diluer l’affaire dans un ensemble. Au jour d’aujourd’hui, je retrouve certaines personnes, notamment sur la Toile, des résidus de ce parti, qui disent avoir quitté la structure, mais je ne sais pas si tel est le cas. Ils sont en train de mener une bataille pour sauver et sauvegarder la mémoire de Matoub, comme si cette dernière était en péril !

Ces gens-là, ils ne se montrent jamais publiquement, ils se cachent derrières des pseudos. Quand on me pose la question sur le classement de la maison : est-ce qu’il ne serait pas en contradiction avec la quête de la vérité ? Moi je dirai que non. Pourquoi ? Il y a deux choses qui vont ensemble : l’assassinat de Matoub est une affaire en elle-même, quant au patrimoine de Lounes, il est en train de mourir. Est-ce que je vais contribuer à sa disparition ? Bien sûr que non.

Il fallait s’adresser aux institutions étatiques pour ce dossier, la même chose pour l’autre dossier, les deux se rejoignent et ce n’est pas facile pour nous, car il y a un procès et un frein quelque part, des gens de l’ombre que ça n’intéresse pas que la vérité voie le jour (…) Moi, en ma qualité de sœur et de partie civil, je ne fais pas de lecture politique, je me la refuse même si je suis en mesure de la faire. Parce que c’est mon frère qui a été assassiné, je suis partie civile.

J’ai demandé à la justice de faire son travail, à savoir une étude balistique, une reconstitution des faits, une audition des témoins, entre autres ma belle-sœur et ses deux sœurs qui étaient aussi victimes mais témoins, et en même temps, j’ai déposé une liste de 52 personnes, tous les acteurs politiques et culturels qui avaient des choses à dire et pouvaient éclairer la justice sur cette affaire pour arriver à distinguer le grain de l’ivraie et arriver à la vérité.

En 2011, il y a eu le procès Chinoui et Madjnoun, la famille s’est retirée, on n’était pas partie civile parce qu’on nous a dit au tribunal que ce n’était pas le procès Matoub. A aucun moment son nom n’a été prononcé. Il n’y a jamais eu de procès Matoub, 20ans après. En 2017 on a voulu lancer une pétition.

Des gens ont voulu m’empêcher de la lire à Taourirth. Ils ont dit à ce moment-là que c’était des militants du MAK. Mais en réalité, ce n’étaient pas des makistes, on a les images vidéo, on a filmé. Certes, il y avait des jeunes qui portaient le drapeau du MAK, mais à 90% c’était des militants de ce parti et on a les photos. La pétition n’a pas pu circuler. Cette année aussi c’est la même chose, on lance une polémique sur le musée Matoub.

Est-ce qu’un parti peut bloquer un processus judicaire ?

J’ai dit que durant 20 ans on a subi l’intox, l’invective et c’étaient les réseaux de ce parti et ses militants. Avec la purge qu’il ya eu dans ce parti, il y a des langues qui se délient, les gens parlent et ce sont des membres d’une direction qui sont en train de faire des déclarations. Je ne dirai pas que c’est l’appareil lui-même.

Mais au sein du parti, il y a des personnes qui ne veulent pas que la vérité se sache sur l’assassinat de Lounes et je me pose la question, tout comme les citoyens : quel est l’intérêt qu’ils ont à ne pas vouloir qu’il y ait cette vérité ? La question que je me pose c’est : Pourquoi ce parti, depuis 20 ans, empêche-t-il ses élus d’Aït Mahmoud de venir déposer une gerbe de fleurs sur la tombe de Lounes Matoub ? Ce parti, ses militants et ses cadres ne venaient pas, et ne me parlaient pas et pourtant j’ai fait mes études avec certains d’entre eux.

Mais vous ne répondez pas à la question?

La question que je me pose est quel est le poids de cette formation dans le système, quel est le poids de certains dirigeants ou anciens dirigeants pour pouvoir empêcher la vérité sur l’assassinat. Un exemple banal. L’actuel président de ce parti était à l’époque étudiant et écrivait des chroniques dans Le Soir d’Algérie sous un pseudonyme.

Je vous invite à les relire et nous avons les archives. Un jour ou l’autre les archives parleront. Je ne suis pas un juge, je suis juste en quête de vérité. Quelle est cette pression que les membres ou les anciens dirigeants du parti ont subie pour empêcher cette vérité ? Qu’est ce qu’ils savent qui peut être dérangeant ? Je veux bien qu’on m’éclaire.

Revenons à votre relation avec votre belle-sœur Nadia. À un moment donné, il y a eu un rapprochement entre elle et

la famille. Que s’est-il passé depuis ?

Nadia restera toujours ma belle-sœur, la veuve de mon frère et elle fait partie de la famille. Le linge sale se lave en famille.

Est-ce l’affaire du musée qui a tout remis en cause ?

Il n’y a pas d’affaire de musée, le musée Matoub Lounes n’est pas une nouveauté. Regardez dans les archives de la Dépêche de Kabylie et vous verrez qu’en 2006, j’ai déjà lancé l’idée. Il y a tout un travail qui a été fait pour que ce musée voit le jour.

On a commencé par l’APC d’Aït Mahmoud, à laquelle on a demandé de nous dégager les salles de classe qui sont juste à côté de la maison de Lounes, et M. Allem avait entamé le travail. Après son départ, l’APC a été bloquée, donc il fallait s’adresser au chef de daïra et au wali. Ces derniers se sont retrouvés devant une impasse vu qu’il n’y avait pas d’assemblée pour délibérer et il fallait s’adresser à la tutelle. La tutelle d’une fondation culturelle est le ministère de la Culture.

Matoub était un homme de la culture, un membre de l’ONDA. J’ai adressé un courrier au ministère avec tous les documents et il a été accepté avec une ordonnance présidentielle, et c’est une première en Algérie. Nous, actuellement, sommes en train de continuer à œuvrer pour qu’il y ait la cession de terrain au profit de la fondation. Le musée est privé et il n’appartient ni au ministère ni à l’État. Pour qu’il y ait son agrément, il faut qu’il soit en norme. Ce que je veux, c’est que Matoub restera pour les générations futures.

Nadia Matoub a intenté un procès contre vous…

Moi et ma mère sommes propriétaires de 77% du patrimoine de Lounes et nous les avons cédés à la fondation Matoub, parce que cette fondation c’est lui et j’invite ma belle sœur à venir nous rejoindre et faire ce travail pour que ce soit la continuité de Lounes et non de Aldjia, ou de Malika ou de Nadia.

Maintenant, la famille doit vivre décemment et pour cela, il faut que son œuvre génère des droits et j’ai attaqué des éditeurs pour cela et on a eu gain de cause qu’ils ont volé Matoub. Il y a eu un expert désigné par le tribunal pour chiffrer le préjudice, ma belle-sœur a été citée à le rencontrer et elle l’a fait. Elle a donné son avis et sur ce coup, c’est moi qui suis en retard car je n’ai pas été le voir avec les aléas familiaux.

Donc, il y a un travail qu’on fait en commun et celui que la fondation fait et on a toujours invité ma belle-sœur pour être avec nous. Le 24 c’est le verdict, la date anniversaire de Lounes, une chose est sûre, moi en ce qui me concerne, je n’ai pas de patrimoine et je ne veux pas de patrimoine. Je suis la gardienne du patrimoine par mon statut de sœur car qu’on le veuille ou pas, dans la lignée de la famille, on était que deux enfants l’un est mort et l’autre doit faire très attention.

Demain, l’université remettra le prix de la mémoire au Rebelle…

Oui une reconnaissance que j’approuve et demain (ndlr aujourd’hui) je serai présente pour ce grand moment.

Entretien réalisé par Kamela Haddoum

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