Marche pour la libération des détenus

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A Bouira, la mobilisation pour réclamer un changement du système politique ne faiblit pas. Hier, mardi, malgré la chaleur suffocante, des dizaines de manifestants, dont des étudiants de l’université Akli Mohand Oulhadj, des fonctionnaires des communes de la région Est de la wilaya et des citoyens sont descendus dans la rue.

En chœur, ils ont réaffirmé leur détermination à en finir avec le système en place, leur attachement à l’unité nationale et ont exigé également la libération des détenus arrêtés vendredi dernier pour avoir brandi le drapeau amazigh.

La marche d’hier s’est ébranlée vers 10h30 à partir du campus universitaire pour sillonner les artères de la ville et enfin pour arriver au siège de la wilaya.

A la sortie du campus universitaire, des dizaines de citoyens de Bouira, qui tenaient un sit-in devant la cour de justice, en soutien aux détenus arrêtés, vendredi dernier, se sont joints aux étudiants pour marcher jusqu’à la wilaya. Tout le long de l’itinéraire de la marche, dont les rangs ne cessaient de grossir, avec l’arrivée des fonctionnaires des communes, les manifestants ont scandé à tue-tête des slogans hostiles au chef d’état-major Gaid Salah.

Ils réitèrent ainsi l’appel à l’unité nationale : «Kbaili, aarabi khawa khawa, Gaid Salah maa el khawana», «Gaid Salah chiat el émirat !», «Libérez Ezzawali ! (libérez le pauvre», «Pouvoir assassin !», «Y en a marre de ce pouvoir», «Dawala madania machi aaskaria (Pour un état civil et non un état militaire)»… étaient quelques-uns des slogans repris par les manifestants. Arrivés devant le siège de la wilaya, alors qu’un manifestant accrochait l’emblème national et le drapeau amazigh sur le portail principal, des dizaines d’autres manifestants scandaient : «Pouvoir assassin !»

Sur place, au cours d’un rassemblement qui a duré près d’une demi-heure, les manifestants ont pris la parole. Un membre du Comité de soutien aux détenus de Haizer, qui s’est adressé à la foule, a plaidé pour la libération de tous les détenus arrêtés vendredi dernier, en appelant à la mobilisation de tous jusqu’à satisfaction de leur revendication.

De son côté, un représentant des étudiants a assuré que «malgré les tentatives de casser le Hirak, de détourner l’attention et semer la fitna avec des discours aux relents régionalistes, le peuple algérien est plus que jamais uni, vigilant et reste mobilisé dernière un seul et unique objectif : le départ de tout le système en place et le passage vers une deuxième République». A noter que les manifestants se sont dispersés dans le calme et qu’aucun incident n’a été enregistré.

Djamel Moulla

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