Où va-t-on avec ces élucubrations d’un autre âge ?

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S. Ait Hamouda

L’intervention virtuelle d’un monsieur, pas du tout comme tout le monde, peut paraître désabusée, mais c’est l’apparence seulement car la vérité est ailleurs, tapie comme toujours là où on ne le croirait pas. Que dit-il ce monsieur qui ne ressemble à personne et pourtant il a tout l’air, comme vous et moi et qui, un jour, s’exclame : « Soyez conscients de vos pensées le plus souvent possible. Vous êtes le chef d’orchestre de votre vie. »

Il surprend ses ouailles qui se rendent comptent qu’il les a assez berné, en apprenant qu’il s’est introduit par hasard dans leur quotidien pour les triturer, les torsader, les froisser et, enfin, semer ses volontés comme autant de dits célestes. Il tient tant de Zarathoustra que de Méphistophélès, mais entre les deux il y a l’univers insondable, pour faire ses prêchi-prêcha et poursuivre ceux qui s’en détournent de lui en enfer.

Heureusement que ces sermons, d’un autre monde, ne sont pas faits pour celui-ci, mais tant qu’il y a des personnes sans culture, sans instruction, sans un iota de connaissance, qui pouvaient croire en ses inepties venues d’ailleurs, il ne perd rien pour continuer à jacter. Ses jactances pour « salafistes » nous sont étrangères, certes, mais nous les considérons comme les nôtres.

Qu’il nous les fourgue, sans en distinguer le vrai du faux, avec la certitude de nous avoir fourvoyés et d’avoir accompli sa mission ce faisant. « Ne dites jamais allô parce que cette onomatopée est une expression juive, donc un mot de la cabale, habité par un djinn qui pénètre votre cerveau et le perturber. » Comment par une seule expression, nos méninges puissent être mises à mal au point de nous décontenancer, au point de nous rendre fous.

Un seul mot et vous entrer dans l’univers des malades mentaux, Allô, merci M. le « salafiste » heureusement que vous êtes là pour nous offrir votre assistance gracieuse et nous sauver des affres de la géhenne. Après avoir décrété le nouvel an grégorien haram, ne voilà-t-il pas qu’il se la ramène un déconseillant « Allô ». Où va-t-on avec ces élucubrations d’un autre âge ? Certainement pas au paradis…

S. A. H.

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