Petite reprise à l’ENIEM

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Après un mois d’arrêt technique des activités, les travailleurs de l’Entreprise nationale des industries de l’électroménager (ENIEM) d’Oued Aissi, dans la wilaya de Tizi Ouzou, ont repris l’activité avant-hier. Selon la direction de l’Entreprise, la cadence du travail sera toutefois réduite durant ces deux premières semaines, puis elle reprendra à la cadence normale à partir du mois prochain, avec l’arrivage des commandes de matière première. L’activité de production ne concernera pas en effet, pour cette reprise, toute la gamme de produits de l’usine, elle portera sur un modèle unique de réfrigérateur, de cuisinière, de chauffe-eau et de climatiseur.

Une production à minima qui est conditionnée par une situation financière qui reste toujours pendante au niveau de la banque qui n’a pas encore débloqué tous les crédits promis, explique-t-on à l’ENIEM : «Nous avons repris le travail avec une quantité de matière première qui nous permettra un minimum d’activité, en attendant le gros des arrivages de nos commandes à partir de la 2ème quinzaine de ce mois de mars et durant le mois d’avril prochain», a déclaré le PDG de l’entreprise, Djilali Mouazer, à l’agence officielle APS.

Dans une note en date du 29 janvier dernier, la direction de l’ENIEM, qui fait face à des contraintes financières et d’approvisionnement en matière première depuis l’été dernier, en accord avec le partenaire social, informait les travailleurs qu’ils avaient convenu d’un «arrêt technique d’activité» à partir du 2 février dernier. Cet arrêt technique des activités faisait suite au non-aboutissement des démarches engagées par l’entreprise auprès de la Banque Extérieur d’Algérie (BEA), ce qui a provoqué une rupture des stocks et des collections CKD, moins d’une année après celle vécue en juillet 2019.

Le 2 février dernier, soit au premier jour de cet arrêt technique, un premier crédit de 1,1 milliard de DA a été débloqué au profit de l’Entreprise, à l’issue d’une réunion avec le ministre de l’Industrie et des Mines qui avait instruit la BEA afin de lui «débloquer» les crédits nécessaires en attendant un autre crédit d’un montant de 1,5 à 2 milliards de DA, qui sera débloqué ultérieurement. Ce montant permettra à ce fleuron de l’industrie nationale, qui emploie 1 700 travailleurs, de couvrir ses besoins urgents, à savoir l’approvisionnement en matière première (les collections CKD/SKD pour le montage d’appareils électroménagers), nécessaire à la reprise d’activité de cette entreprise nationale, notamment l’activité de production.

A. C.

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