Quel prix pour la stabilité recherchée ?

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Par S Ait Hamouda

Aujourd’hui, que l’on pense à l’élection, que l’on a mis en œuvre les conditions qui assurent l’honnêteté, la transparence et la disponibilité de la haute Autorité nationale indépendante des élections, tout semble prêt pour l’organisation de ce scrutin. Bien qu’au hirak tout n’est pas au top, les uns sont contre, et ils sont nombreux, les autres sont d’accord, tout aussi nombreux, mais il y a des démarches qui se prennent aussi sérieusement que l’exige la situation et il y a des mises qui contredisent beaucoup toutes les dispositions énumérées au-dessus. Nonobstant, il reste à l’électeur de voter et aux autres, les anti-vote, de choisir d’aller à la pêche ou de vaquer à leurs occupations sans participer au suffrage.

Au demeurant, que l’on aille élire le futur Président ou que l’on aille titiller le poisson, la différence est dans le souci que l’on se fait pour le pays. Ou on opte pour la stabilité ou pour la durée de la crise, c’est la question qui intervient en dernier ressort. Au moment où l’on s’interroge sur le devenir du pays, sincèrement, avec cœur, sans tergiverser, sans louvoyer, sans feinte, il faut que l’on prenne des décisions nettes quant à cette élection. Est-elle nécessaire ou inutile ? La réponse se trouve dans l’élément nodal qui transcende tous les aprioris, qu’ils soient politiques ou «boulitiques» malgré tous les items que l’on se pose. Relevons que l’une des options, participative comme abstentionniste, serait jubilatoire voire plus.

Sans un tant soit peu de vérité, rien ne peut faire de mal à personne, quelle que soit sa conviction, qu’il choisisse de participer au scrutin du 12 décembre, ou qu’il opte pour l’abstention, l’opération doit se déterminer par le libre arbitre en pensant à l’Algérie. Le pays a besoin de stabilité pour se construire, mais pas n’importe comment, au gré des évidences. Le suffrage est nécessaire pour que l’Algérie retrouve ses repères, ce à quoi ont rêvé ses enfants depuis le 5 juillet 1962, et continuent à rêver à ce jour. Malgré les contradictions qui continuent à miner le pays, on serait amené à penser «le polygone», comme l’ont pensé les martyrs avant de tomber au champ d’honneur.

S. A. H.

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