Tizi Ouzou au rendez-vous !

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Dans le cadre de la commémoration des douleureux événements du 17 octobre 1961 (Paris), plusieurs haltes commémoratives ont été observées avant-hier dans différentes localités de Tizi Ouzou. à commencer par la cérémonie présidée par le wali de Tizi-Ouzou M. Djemaâ au cimetiére des martyrs de M’Douha en présence d’élus APC-APW, des Directeurs de l’exécutif, la famille révolutionnaire et de la société civile. Lors de ce traditionnel rendez-vous, le premier responsable de la wilaya a procédé au dépôt de gerbe de fleurs à la mémoire des martyrs.

Des remises de médailles aux Moudjahidines et veuves de Moudjahidines de l’ex fédération de France ont été également effectuées sur place. Par la suite, la délégation s’est déplacée au village Ait Ahcéne, Hasnaoua ou elle a assisté à l’enterrement du l’ancien maquisard DRIS Amar Akli, décédé la veille à l’âge de 92ans. Le défunt était du temps de la révolution l’un des compagnons proches de Krim Belkacem. Dans la municipalité de Draâ El Mizan, l’APC en collaboration avec l’Organisation des Moudjahidine locale a concocté aussi un programme d’activités à l’occasion.

En effet, après un rassemblement devant la mairie, la procession composée de Moudjahidine, des enfants de chahid, des élus locaux, du chef de daïra, et d’autres personnalités locales s’est dirigée au monument du centre-ville dédié aux martyrs de la révolution (1954-1962). Après le dépôt rituel de la gerbe de fleurs, une minute de silence a été observée à la mémoire des martyrs de la guerre de libération nationale dont ceux du 17 octobre 1961 jetés à la Seine. « Si nous sommes aujourd’hui ici, 58 ans après les événements du 17 octobre 1961, c’est pour rappeler l’engagement de nos émigrés en France à travers la fédération de France du FLN. Cela avait commencé le 5 octobre lorsque le préfet de police de Paris, Maurice Papon, avait décrété un couvre-feu aux Algériens.

Le 17 octobre, les membres de la fédération du FLN appelèrent à une marche à Paris. Et la suite, tout le monde la connaît. Des dizaines d’Algériens avaient été réprimés, froidement abattus et jetés à la Seine par la police française. Aujourd’hui, personne ne peut pardonner à la France ces massacres à l’encontre de citoyens algériens venus manifester pacifiquement contre le racisme caractérisé de la France coloniale à l’égard des émigrés algériens », dira dans son intervention M. Said Nehad, un fils de chahid.

De son côté, M. Kamel Matmar, adjoint au maire, a abondé dans le même sens signalant au passage que le sacrifice de ces Algériens n’a pas été vain parce que moins d’une année après l’Algérie a arraché son indépendance. Abdelmadjid Tabet, chef de daira, a exhorté l’assistance et particulièrement la jeunesse à passer à une autre étape qui n’est autre que la construction d’une Algérie nouvelle qui restera la meilleure façon de rendre hommage à tous les martyrs. Avant de se disperser, l’imam de la mosquée Ali Mellah lut la Fatiha. À noter aussi qu’une exposition sur les événements et un tournoi d’échecs ont été programmés à la maison de jeunes Arezki Mansouri.

Amar Ouramdane

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