Vibrant hommage à Fekhar

Partager

Les manifestations de rue contre le système drainent encore des¨foules. Pour le 15e vendredi de suite, des dizaines de milliers de Béjaouis, hommes, femmes, vieux, vieilles et enfants, sont sortis, hier, dans les rues pour réaffirmer leur désir de changement du système politique. Intervenant au lendemain de la mort tragique du militant des droits de l’Homme et de la cause mozabite, un vibrant hommage a été rendu par les manifestants à Kamel Eddine Kekhar.

Avec la même détermination, les marcheurs ont tenu à réitérer haut et fort leurs revendications. Scindés en plusieurs carrés, ils ont scandé tout au long de leur marche des slogans appelant au départ de toutes les figures qui incarnent le système en place. «Bensalah dégage», «Bedoui dégage», «Ulac l’vote ulac», «Ulac smah ulac», «Pouvoir assassin», «La hiwar la chiwar, pas de dialogue, pas de négociations», scandaient les manifestants, tout en agitant des drapeaux et des pancartes.

Arrivés au carrefour Matoub Lounes, les milliers de manifestants ont observé une minute de silence à la mémoire de Kamel Eddine Fekhar et des 128 martyrs du Printemps noir. Dans le cortège, les manifestants brandissaient des banderoles aux slogans anti système en rapport avec l’actualité politique du pays: «Halte aux assassinats politiques», «Liberté pour tous les détenus d’opinion», «Fekhar Kamel Eddine martyr de la nation», «Qu’ils partent tous», «Pour une transition démocratique, pour l’avènement de la 2e République, système dégage», «Le peuple exige le départ de tout le système», «Le temps est proche pour les fanatiques du régime», «Vos règlements de comptes ne nous intéressent pas», «Pas de dialogue avant le départ de tout le système», «Appliquez les articles 7 et 8 et arrêtez votre pièce théâtrale», «Non à l’impunité, oui pour le jugement des responsables de l’assassinat de Fekhar».

Pour un 15e vendredi de mobilisation, les manifestants ont affiché, encore une fois, leur désir «d’un changement radical du système et le départ des deux B». Comme ils comptent maintenir la mobilisation pacifique jusqu’à la chute du régime et l’instauration d’une nouvelle République. «La lutte jusqu’à la chute du régime», n’a-t-on cessé de scander. Une manifestation similaire a eu lieu aussi dans les rues d’Akbou, où des milliers de manifestants se sont mobilisés sous le mot d’ordre : «Pour perpétuer le combat de Fekhar et le rejet du système».

F. A. B.

Partager