Exiguïté et surcharge

Partager

Le pavillon du service des urgences relevant de l’hôpital Kaci Yahia de M’Chedallah évolue dans une contraignante exiguïté et une grande affluence de malades. Une source proche de ce service des plus sollicités de jour comme de nuit affirme que c’est une moyenne de 180 malades qui sont quotidiennement reçus dans ce local étroit en plus des accidentés que la protection civile évacue des axes routiers environnants. La plupart du temps, médecins comme paramédicaux doivent jouer des coudes pour se frayer un passage parmi la foule compacte pour arriver aux malades.

Ce pavillon des urgences médicales situé en dehors de l’enceinte de l’hôpital partage l’ancien centre de santé avec la polyclinique relevant de l’EPSP d’Ahnif. Bien qu’il ait bénéficié de plusieurs opérations de restauration et de modernisation, il occupe toujours la même surface d’il y a 30 ans alors qu’un espace mitoyen est désespérément vide et utilisé comme parc-auto par l’EPSP où sont stationnés des véhicules en panne et mis sur cale en ces lieux depuis plusieurs années.

L’espace en question pourrait aisément servir pour une extension de ce pavillon des urgences dont la circonscription médicale s’étale sur les six communes de la daïra de M’chedallah en plus de la commune d’El Adjiba relevant de la daïra de Bechloul, soit une population qui frôle les 80.000 habitants en plus de ceux qui viennent hors circonscription, ce qui explique ce rush en H24. À l’heure actuelle, cette institution de la santé publique est composée de trois (03) salles d’une capacité de 12 lits, une salle de déchoquage de 02 lits, une salle de radiologie, une autre servant de laboratoire, une pharmacie, une salle de plâtre, un cabinet médical et enfin un bureau du chef de service et 02 chambres de gardes.

Le nouvel hôpital se fait attendre

Il y a lieu de rappeler qu’en plus de l’actuel hôpital baptisé du nom du martyr KACI Yahia, la daïra de M’chedallah a bénéficié du projet de réalisation d’un nouveau hôpital de 120 lits dont les travaux ont été lancés en 2014 pour un délai de réalisation de 28 mois. Seulement, à cause de très faibles moyens humains et matériels engagés sur ce chantier ajouté à quelques contraintes administratives, ce projet a consommé deux (02) fois ses délais de réalisation sans que l’avancement des travaux ne dépasse les 60 %.

Un projet qui risque de ne jamais voir le jour sans une intervention musclée de la tutelle qui est le ministère de la Santé sachant que les quatre (04) walis et trois (03) directeurs de la santé (DSP) qui se sont succédé dans cette wilaya depuis le lancement des travaux et même la visite de l’ancien ministre de la santé Abdelmalek Boudiaf en 2015 n’ont pas réussi à faire bouger les choses même en multipliant menaces de résiliation et autres mises en demeure d’accélérer les travaux. Il est utile de rappeler au cours d’une session de l’assemblée de wilaya (APW), tenue en juillet dernier, l’actuel wali Mustapha Limani a épinglé l’entreprise en charge des travaux qu’elle a tenue responsable de tous les retards que connaît ce projet ô combien vital pour une région qui compte six communes et plus de 100.000 habitants.

M. Limani qui répondait à des interrogations des élus de la région ira jusqu’à menacer l’entreprise en charge des travaux de résiliation de contrat si rien n’est fait pour rattraper le retard. Pour rappel, une dernière mise en demeure a été adressée à l’entreprise il y a de cela plus de trois mois. Depuis aucune information n’a été communiquée sur le sort réservé au projet dont le chantier est carrément déserté.

Oulaid Soualah

Partager