Seulement une cinquantaine d’étudiants de l’université Akli Mohand Oulhadj de Bouira ont répondu, hier, à l’appel à la marche lancé par la coordination autonome des étudiants. Mais malgré la faible mobilisation, le mot d’ordre fut respecté, consistant en la revendication d’un «changement radical et démocratique» et d’une «période de transition avec un gouvernement de consensus national». La marche s’est ébranlée du principal campus de l’université vers 11h, empruntant le même itinéraire que les semaines précédentes, en passant par la cour de justice, les deux rues de la cité Ouest et de Harkat, pour arriver au siège de la wilaya.
Tout long du trajet, les étudiants ont scandé des slogans hostiles au chef de l’Etat par intérim et à son chef de gouvernement, mais aussi à la feuille de route proposée par le chef d’état-major de l’armée. Les manifestants ont ainsi réclamé le report des élections présidentielles prévues pour le 04 juillet prochain et l’installation d’un gouvernement de transition démocratique. «Nous ne pouvons pas accepter que des élections se déroulent avec les mêmes responsables au gouvernement et à l’échelle des wilayas. Nous ne pouvons, non plus, accepter que des élections se déroulent dans le cadre de la même loi électorale, qui facilite les opérations de grande fraude !
Ce que nous réclamons, c’est une véritable transition démocratique, avec en premier lieu un gouvernement provisoire qui pourra réformer le code et le système électoraux et l’élection par la suite d’une assemblée constituante souveraine, qui aura comme principale mission de rédiger une nouvelle Constitution !», dira une étudiante. Les étudiants ont également dénoncé «des tentatives de récupération du mouvement populaire et de division des Algériens, orchestrées par des parties malintentionnées».
La marche des étudiants s’est terminée au niveau de la place de la maison de la culture, où un rassemblement a été improvisé. A noter enfin que les étudiants n’ont pas observé hier une journée de grève, contrairement aux semaines précédentes.
Oussama K.