Dans la commune d’Aghbalou, des centaines de foyers sont toujours dans l’attente de raccordement au gaz naturel.
Aussi bien dans les villages qu’au chef-lieu communal, le gaz naturel fait défaut et les foyers recourent toujours au gaz butane pour les besoins domestiques et de chauffage. Une denrée qui devient rare et difficile à se procurer, surtout lors des intempéries où une tension sur ce produit est à chaque fois enregistrée.
A Selloum et Bahalil, deux importantes agglomérations de la commune, une grande partie des foyers est actuellement raccordée au gaz naturel même s’il reste quelques extensions à réaliser pour satisfaire toute la population.
En revanche, au chef-lieu communal, qui compte plus de la moitié de la population de la commune, soit plus de 13 000 habitants, le taux de raccordement au gaz naturel demeure très faible. Il dépasse à peine à dépasser 40%. Plus de la moitié de la population du chef-lieu est toujours dépourvue du gaz naturel.
Cette situation est connue des autorités locales et des élus locaux que la population a interpellés à plusieurs reprises sur cette carence, surtout dans une région culminant à plus de 900m et connue pour son climat très rude. Le wali, Mustapha Limani, interpellé à ce sujet lors d’une visite dans la commune, il y a de cela plus d’une année, a demandé des fiches techniques pour pouvoir inscrire une opération dans ce sens.
Mais depuis, la situation n’a pas changé d’un iota. Du côté de l’APC, l’on nous apprend que cette problématique se pose avec acuité et figure parmi les préoccupations majeures de la population. A ce sujet, et dans l’optique de la prise en charge de ce problème, l’on apprend auprès des services de cette APC que les élus sont en train de travailler dessus.
D’ailleurs, l’APC vient de demander un état des lieux auprès des services de la SDC de Bouira pour déterminer exactement le nombre des foyers qui restent à raccorder au chef-lieu communal. Selon le maire d’Aghbalou, le devis estimatif remis par la SDC à ses services fait état de 40 millions de dinars, une somme nécessaire pour parachever les travaux de raccordement des foyers du chef-lieu communal au gaz naturel. Selon le même responsable, le devis en question a été d’ores et déjà transmis aux autorités de la wilaya pour l’inscription d’une opération dans ce sens.
Le maire est plutôt confiant quant à la satisfaction de cette doléance, d’autant plus que la wilaya vient de bénéficier, au titre de l’année 2019, d’une somme assez conséquente pour la prise en charge des raccordements au gaz naturel à l’échelle de wilaya. Cette enveloppe est estimée à 100 milliards de centimes.
Cette information a été confirmée par les services de la wilaya qui ont annoncé il y a une semaine que Bouira s’est vu attribuer 100 milliards pour le raccordement au gaz des foyers jusque-là dépourvus de gaz naturel au niveau des zones rurales. Il est utile de rappeler que des centaines de foyers à travers la wilaya sis aux zones rurales souffrent de l’absence du raccordement au gaz naturel.
Parmi ces localités, l’on peut citer Meknine, Ouled Tadjine, Ouled Gacem, Takerboust et de nombreux villages de la daïra de Lakhdaria, El-Hachimia et d’Oued El Berdi. Dans certaines de ces localités, les projets ont été inscrits il y a de cela quelques années mais faute de financements, les opérations n’ont pas pu être lancées. Ces dernières font pour beaucoup d’entre elles l’objet de gel. Avec l’enveloppe qui vient d’être octroyée à la wilaya, beaucoup de ces foyers pourraient prétendre à un raccordement au gaz.
Il convient de rappeler que la semaine dernière, plus de 800 habitations de la région de Tamelhat, dans la commune d’Ahnif, une région rurale connue aussi pour son climat rude, viennent d’être raccordées à ce combustible. À terme, ce ne sont pas moins de 1 600 foyers de cette région qui seront raccordés au réseau, après plusieurs années d’attente.
D. M.