Frikat et Aït Yahia Moussa brûlent

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C’est une autre fin de semaine cauchemardesque qu’ont vécue les communes d’Ait Yahia Moussa et de Frikat. En effet, à cause de la journée caniculaire de mercredi dernier et des vents violents qui soufflaient sur la région depuis l’aube, de nombreux foyers de feu ont été enregistrés dans ces deux communes. À commencer par Ath Boumaâza, dans la commune de Frikat où pas moins de vingt-cinq hectares de maquis sont partis en fumée en une journée.

Certes, les services de la protection civile et ceux des forêts ont déployé tous leurs moyens (matériels et humains) pour venir à bout de ce gigantesque feu de forêt qui a vu les flammes se propager à grande vitesse. D’ailleurs, il a fallu plusieurs heures de lutte pour que ces services arrivent à circonscrire le feu. « Nous avons vraiment vécu une journée d’enfer. Certes, nos champs d’oliviers et nos vergers n’ont pas été touchés. Mais, on regrette que ces maquis soient partis en fumée. Tout a été réduit en cendres. Il ne reste plus rien de cette belle forêt. Imaginez que 25 hectares ont été brûlés en une journée. Nous remercions les pompiers qui ont organisé des cordons de sécurité pour empêcher les flammes de se propager ailleurs », dira un habitant d’Ath Boumaâza entièrement abattu en évoquant cette catastrophe.

Pour cet été, après l’apocalypse de l’été de 2017 vécue par la population de plusieurs villages de la commune d’Ait Yahia Moussa, à savoir Rabets, Afir, Tachtiouine, Ath Rahmoune, avant-hier, ce fut le tour de la population d’Ath Attella de vivre la même situation.

Au total, ce sont onze hectares de végétation partis en fumée. « Nous avons enregistré trois incendies différents qui ont ravagé onze hectares, trois hectares de maquis pour le premier, deux autres de broussailles pour le second et trois hectares d’oliviers pour le troisième », nous confiera le premier responsable de la protection civile. Et de poursuivre: « Dès réception de l’appel, nous nous sommes mobilisés vers cette commune alors que déjà nos agents étaient à Ath Boumaâza en train de lutter contre les flammes. Nous avons surtout mis un cordon de sécurité afin d’éviter la propagation du feu vers les habitations. Les vents nous ont compliqué les interventions ».

D’ailleurs, une commission composée du chef de daïra et des services de sécurité en plus des autorités locales a suivi l’évolution de la situation jusqu’à l’extinction de toutes les flammes.

L’été s’annonce dévastateur notamment avec les pics de température qui ne cessent de grimper de jour en jour. Et la météo prévoit toujours beaucoup de chaleur. C’est pourquoi la vigilance est de mise. Il faut toujours dire que la commune d’Ait Yahia Moussa fortement boisée est la proie des flammes si bien qu’un poste avancé de la protection civile urge dans cette municipalité afin de permettre des interventions rapides des moyens de secours quand on sait que certains villages sont à plus de trente kilomètres du chef-lieu de daïra où est implantée la seule unité de protection civile qui couvre quatre grandes communes (Draâ El-Mizan, Ait Yahia Moussa, Frikat et Ain Zaouia).

Il est aussi utile de rappeler que le programme d’urgence d’ouverture de près de 10 kilomètres de pistes anti-feux initié par le ministre de l’intérieur et des collectivités locales lors de son déplacement dans la localité après la catastrophe de juillet 2017 où une victime avait été enregistrée patine encore quand on sait qu’au début de la semaine passée, les habitants d’Afir avaient fermé le siège APC pour revendiquer l’ouverture de la piste de 1800 mètres linéaires inscrite à leur profit.

Amar Ouramdane

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