Grève ouverte à l’ISTAPS

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Après les étudiants des facultés des sciences économiques, des sciences sociales et humaines et du Département de langue et culture amazighes, hier, c’était au tour de ceux de l’Institut des sciences et technologies des activités physiques et sportives (ISTAPS) de l’université Akli Mohand Oulhadj de Bouira d’entamer un mouvement de grève illimitée. Dans leur déclaration, ils ont assuré que ce mouvement est suivi dans l’ensemble des universités du pays par les étudiants des ISTAPS avec, notamment, un arrêt de toutes les activités pédagogiques et sportives.

La principale revendication soulevée par les grévistes est l’ouverture de postes budgétaires pour l’enseignement de l’éducation physique et sportive, au niveau des écoles primaires. Les étudiants ont aussi dénoncé ce qu’ils qualifient de «fuite en avant» des responsables des ministères de l’Éducation et de l’Enseignement supérieur, en obligeant les enseignants des écoles primaires à assurer les séances de cette matière, malgré le fait qu’ils ne soient pas formés dans le domaine.

Ainsi, ils exigent une réforme du décret exécutif 307-16 de l’année 2017, qui encadre l’enseignement de l’éducation physique et sportive dans le secteur de l’éducation nationale, réclamant le recrutement des diplômés des ISTAPS dans les écoles primaires, afin d’assurer des séances d’éducation physique et sportive aux élèves. «Nous nous considérons victimes des dispositions du décret 307-16, car il nous exclut de l’accès à l’enseignement primaire et réduit à néant nos chances d’accéder à des postes d’emploi dans ce secteur.

C’est pour cela que nous proposons, après la réforme de ce décret, le recrutement de l’ensemble des diplômés ISTAPS dans le secteur de l’éducation nationale à l’aide de contrats pré-emploi, à condition qu’ils soient confirmés dans ces postes progressivement», expliquent les étudiants de l’université de Bouira, qui ajoutent que les enseignants d’autres matières ne pourront jamais assurer convenablement les séances d’éducation physique et sportive : «Les enseignants des écoles ne sont pas formés pour assurer des séances de sport aux élèves.

C’est nous, diplômés des ces instituts, qui sommes formés dans le domaine et pouvons donc assurer des séances de sport et d’éducation physique aux enfants. D’ailleurs, même les enseignants des écoles primaires partagent cet avis et réclament qu’ils soient dispensés de ces séances.» Les grévistes ont enfin appelé les pouvoirs publics à étudier toutes les possibilités pour prendre en charge leurs revendications.

Oussama Khitouche

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