Des fonctionnaires des corps communs de la Direction des affaires religieuses de la wilaya de Bouira, affiliés à la section syndicale SNAPAP, ont observé un sit-in, hier matin, pour protester contre leur administration.
Selon les fonctionnaires rencontrés sur les lieux, l’origine de cette grogne est “l’entêtement” du directeur qui ne veut pas les laisser activer au sein de la direction.
«Depuis le 5 mai dernier, alors que nous avions installé la section syndicale du SNAPAP, en respectant scrupuleusement les procédures légales et après constat d’un huissier de justice, lors de notre Assemblée, le directeur des affaires religieuses refuse de nous laisser exercer à l’intérieur de cette institution. Ni salle de réunion pour nous rassembler ni panneau d’affichage ne nous est octroyé, alors que nous faisons des demandes au préalable, car nous estimons que nous sommes les partenaires de cette direction», indique le responsable de cette section syndicale.
Des refus catégoriques qui, selon nos interlocuteurs, sont «inexpliqués et inexplicables du point de vue juridique, en bafouant les droits syndicaux les plus élémentaires. «Pour les protestataires, cette action intervient alors que toutes les demandes pour entreprendre des activités syndicales ont échoué.
De son côté, M. Touati Brahim, directeur des affaires religieuses de la wilaya de Bouira, qui a accepté de nous recevoir, explique qu’il ne peut enfreindre la réglementation en matière de droits syndicaux, mais qu’il faut avant tout respecter la législation en vigueur. «Tout a commencé lorsque trois personnes, envoyées par le bureau de wilaya du SNAPAP, ont décidé d’organiser une Assemblée générale, alors qu’il aurait fallu au préalable en informer les fonctionnaires désirant adhérer à cette démarche. Cette AG, décidée et même imposée, en faisant fi du calendrier et de l’agenda des fonctionnaires, a été tenue je ne sais où, en dehors de la Direction, et 5 personnes sont revenues avec un PV d’installation. De ce fait, au lieu de les trainer devant les tribunaux pour ce que je considère être un manquement grave, j’ai demandé une consultation à l’Inspection du travail et nous attendons leur réponse. Si cette procédure est légale, je ne m’opposerais pas aux activités syndicales mais si la réglementation n’a pas été suivie, il faudra impérativement refaire une AG avec l’ensemble des fonctionnaires ici même et pas dans des lieux hors de l’enceinte de cette administration», explique M. Touati.
De leur côté, les protestataires affirment que leurs démarches sont légales et que les procédures ont été suivies à la lettre.
Hafidh Bessaoudi